Le rôle des parents dans l’éducation spirituelle de leurs enfants

Extraits de « Comment parler de Dieu aux enfants » de Sri Chinmoy

parler de Dieu aux enfants

Votre rôle en tant que parent

Le propos sacré et divin de la famille est d’aider chacun des membres à découvrir sa propre réalité. Une personne qui ne découvre pas sa véritable réalité en elle trahit la promesse qu’elle a faite à Dieu. Quelle est cette promesse ? Lorsqu’elle était dans le monde de l’âme, elle a promis de réaliser, révéler et manifester Dieu ici sur terre. Pour accomplir cette promesse, elle a fait le choix de naître dans une famille plutôt que dans une autre, parmi les millions de familles sur terre. C’est dans cette famille que le développement physique et spirituel prend place durant les années de formation.
Quand vous êtes béni par l’arrivée d’un enfant, vous faites descendre dans votre vie une part concrète de divinité. À ce moment-là, votre âme fait une autre promesse solennelle à Dieu : celle de faire de votre enfant un instrument parfait de Dieu. Vous pourrez aider votre enfant vous-même, ou bien avec l’aide de quelqu’un d’autre. C’est la promesse de votre âme.
Les parents américains confondent souvent l’absence de discipline avec l’amour et l’attention. Lorsqu’il s’agit d’amour profond et d’attention, ils n’en donnent pas. Et lorsqu’il s’agit de discipline spirituelle stricte, de discipline intérieure, ils ne leur en donnent pas non plus. Leurs enfants ne sont pas correctement formés par une discipline interne et externe. Ils ne sont pas éduqués correctement, ni sur le plan spirituel, ni sur les plans physique et mental.

La liberté et la discipline

Ici en occident, il y a une forme de liberté à laquelle je n’adhère pas. Parfois les parents disent avec fausse modestie qu’ils ne savent pas ce qui convient le mieux à leurs enfants, alors ils les laissent libres de le trouver eux-mêmes. Il est vrai, qu’en face d’un Maître spirituel ou d’un Yogi, vous ne savez pas grand-chose. Mais en comparaison avec vos enfants, vous en savez beaucoup plus. Vous avez fait de nombreuses erreurs dans votre vie, et en faisant des erreurs, vous avez appris à distinguer, dans une certaine mesure, ce qui est bon de ce qui est mauvais. Si vous aimez vraiment vos enfants, vous leur ferez profiter de votre expérience. Chaque jour, vous devez prier Dieu et méditer sur Dieu pour qu’Il vous éclaire, afin de guider correctement vos enfants, et vous devez offrir à vos enfants la lumière que vous recevez. Au cours de la période de formation de leurs enfants, les parents devraient toujours leur dire ce qui est bon pour eux.

Une bonne éducation est nécessaire quand l’enfant est jeune

Si les enfants ne sont pas éduqués de façon correcte quand ils sont jeunes, une fois plus grands, ils prendront peut-être de la drogue et feront toutes sortes de choses non divines. À ce moment-là, les parents s’écrieront : « Mais nous ne leur avons jamais appris à faire ces choses-là ! » Mais malheureusement, les parents leur ont donné une mauvaise forme de liberté. Au lieu de leur enseigner leurs idéaux, ils les ont laissés faire ce qu’ils voulaient.
Quand vous avez un enfant, vous lui donnez du lait, parce que vous savez que cela va le nourrir. Vous ne dites pas : « Qu’il boive ce qu’il préfère, du lait ou de l’eau, et quand il sera plus grand, il saura ce qui lui convient le mieux. » D’ici là, il pourra, soit tomber malade, soit mourir. Vous donnez donc du lait à votre enfant jusqu’à dix ou douze ans, et plus tard, s’il n’aime pas le lait, vous le laissez boire autre chose.

Donner ce qui leur convient et non pas ce qu’ils veulent

De la même manière, sur le plan spirituel, les parents oublient souvent de nourrir l’âme de leurs enfants. Ils disent qu’ils ne savent pas quelle voie leurs enfants choisiront, de quelle église ils auront besoin ou quelle forme de prière est meilleure pour eux, alors ils ne leur enseignent rien. Mais vous devez considérer ce qui vous convient le mieux dans votre propre vie intérieure comme le plus convenable également pour vos enfants. Les enfants mourront spirituellement si vous ne leur donnez pas de nourriture spirituelle. Ils n’aimeront peut-être pas cette nourriture, mais ils devront la prendre, sinon ils mourront. Plus tard, quand ils seront grands, ils auront la liberté de manger ce qu’ils voudront.
Ici, je vois des milliers d’enfants qui ont été mal guidés par leurs parents au nom de la liberté.

La liberté et la véritable autorité

La liberté est possible, mais qui peut vraiment jouir de la liberté ? Celui qui écoute les ordres de son être intérieur et qui obéit aux lois intérieures. Vous jouissez de la liberté sur le plan extérieur précisément parce que vous écoutez une autorité supérieure qui est votre propre soi le plus élevé. Quand vous n’écoutez pas votre soi le plus élevé, à ce moment-là, vous êtes complètement limité et prisonnier. Les parents, parce qu’ils ont plus de sagesse et d’expérience que leurs enfants, doivent se considérer comme le soi le plus élevé de leurs enfants. Ils font partie intégrante de leur existence, mais ils sont plus conscients ; par conséquent, ils sont en mesure de guider et former leurs enfants. Ces mêmes enfants seront un jour plus grands, et à leur tour en mesure de guider et de former leurs propres enfants. Mais quand on donne de la liberté aux enfants avant qu’ils n’aient suffisamment de sagesse intérieure, cette liberté est néfaste.

La richesse matérielle et l’amour

En Amérique, les parents pensent toujours qu’ils doivent donner à leurs enfants des choses matérielles. Mais en ce qui concerne l’amour, la plupart des parents américains n’en donnent pas à leurs enfants. Ils leur donnent une vie de confort, certes, mais il y a une grande différence entre une vie de confort et une vie d’amour. L’âme et le cœur de l’enfant ne s’intéressent pas à l’argent. Tout au fond de son cœur, seuls le cœur de sa mère et le cœur de son père comptent pour l’enfant. L’amour qu’il reçoit de ses parents l’attache éternellement et divinement à ses parents, et ses parents s’attachent à lui par l’amour qu’il leur donne. L’amour doit être donné inconditionnellement, non pas avec un sentiment de marchandage intérieur. Si les parents pensent qu’en aimant leur enfant de quatre ans, celui-ci leur assurera une sécurité matérielle lorsqu’il en aura vingt-quatre, c’est absurde. Dieu déverse constamment sur nous Ses bénédictions les plus précieuses sans guère se soucier de notre gratitude. Il ne S’occupe que de ce qu’Il donne et quand Il donne, Il est heureux. Dans ce monde, le bonheur ne vient que si l’on donne, aussi la mère et le père doivent-ils tout donner à leurs enfants inconditionnellement, sans rien attendre en retour de leur amour. Il est vrai que si les parents inondent leurs enfants d’amour, ceux-ci finiront par leur témoigner de la gratitude. Mais de vrais parents ne se soucient pas de la gratitude, seul compte leur amour pour leurs enfants. Et même si les enfants ne leur accordent aucune gratitude, il y aura au moins une personne qui ne restera pas ingrate envers ce que les parents leur ont donné, et cette personne est Dieu. Il essaiera de satisfaire les parents à Sa propre manière divine.

L’amour de la mère

Le dictionnaire contient des milliers et des millions de termes, mais je dirai sans la moindre hésitation que le mot « mère » reste incomparable en termes de douceur, d’amour, d’attention, d’intimité, d’affection et d’unité. Il n’y a aucun autre terme aussi riche de sens que celui de « mère ». La mère est affection, la mère est amour, la mère est attention, la mère est intimité, la mère est unité inséparable avec l’enfant. Dans la vie de la mère, l’enfant est sans aucun doute l’être vivant le plus cher. Et dans le cœur de l’enfant, le même sentiment doit toujours régner largement : sa mère est tout. Pour l’enfant la mère est douce, très douce, plus douce que tout. Pour la mère, l’enfant est tendre, très tendre, plus tendre que tout.
Une mère donne et donne à son enfant, simplement parce qu’elle l’aime. Si elle a de la chance, quand l’enfant aura grandi, il lui rendra cet amour. Mais très souvent, il ne le fait pas, occupé par sa propre vie. Mais en donnant, la mère est bénie par le Seigneur. La lumière, l’affection et les autres qualités qu’elle offre à son enfant sont des bénédictions en elles-mêmes.

L’attention et la patience

Dans l’amour d’une mère, nous voyons la divinité s’exprimer de manières différentes et significatives. La première chose que nous constatons dans l’amour d’une mère, c’est l’attention la plus pure, et la seconde, une patience sans limites. Dans l’amour d’un père, nous ne trouverons pas cette patience infinie ; nous trouverons de la sagesse et bien d’autres qualités. Mais dans l’amour d’une mère, en plus de la sagesse, nous trouvons une patience infinie. La mère est prête à attendre que l’enfant grandisse et apprenne tout ce qu’il doit apprendre. Le père est dans une certaine mesure plus impatient. Le père juge l’enfant en fonction de sa propre lumière, de sa paix, de sa sagesse et de ses connaissances, tandis que la mère le juge selon ses capacités d’enfant.
L’amour qu’un enfant reçoit de sa mère est beaucoup plus fructueux que l’amour qu’il reçoit de son père. Quand il s’agit d’intimité intérieure, c’est l’amour de la mère qui a le plus de succès, et quand il s’agit de quelque chose de vaste, c’est immédiatement l’amour du père qui vient au premier plan. Mais en ce qui concerne l’intensité de deux cœurs, on pense immédiatement à l’amour entre la mère et l’enfant.

La foi intuitive de l’enfant en sa mère

L’enfant sait que la mère ne lui fera jamais de tort intentionnellement. Fort d’une foi implicite en sa mère, l’enfant croit, même inconsciemment, qu’elle ne fera jamais rien de mal. Il est convaincu que si quelqu’un lui donnait du poison, la mère le boirait elle-même pour le sauver. Cette forme de foi, on la rencontre chez l’enfant avant que son mental ne se développe. Une fois que le mental commence à fonctionner, aux environs de treize ans, la douce intimité entre la mère et l’enfant se brise, parce que le mental de l’enfant dispose alors de sa propre capacité de douter et de soupçonner.

Voir Dieu en son enfant

En tant que parent, vous devriez sentir que c’est précisément parce que Dieu se trouve en vos enfants qu’ils vous sont si chers. De même, vous devriez ressentir que vous êtes chers à vos enfants parce que Dieu se trouve en vous. Lorsque vous parlez à vos enfants et que vous essayez de les discipliner, sentez la présence du Dieu vivant en vous. La meilleure façon de sentir la présence de Dieu en vos enfants, c’est de sentir en premier lieu Sa présence en vous-même. Voir la présence de Dieu dans les autres en découle ensuite facilement. En préservant votre propre divinité en vous-même, vous verrez chaque personne comme une projection de votre propre divinité.
Malheureusement, la plupart des gens ne sentent pas la présence de Dieu en eux, alors comment pourraient-ils la voir dans leurs enfants ! Ils considèrent leurs enfants comme leur possession, et ils pensent avoir tous les droits pour les modeler et les guider selon leur volonté personnelle. Mais si vous êtes capable de sentir que vous aimez vos enfants parce que Dieu est en eux, un flot d’amour divin se déversera spontanément de vous vers vos enfants, qui ressentiront alors que vous avez quelque chose de particulier à leur offrir.
Bien sûr, quand votre enfant sourit, vous voyez vraiment la présence de Dieu en lui. Mais quand il hurle et fait des bêtises, voyez-vous encore Dieu en lui ? Non, vous vous contentez de penser : « C’est mon destin. Mais je n’ai pas envie de ce genre de Dieu. » À un moment, vous voyez quelque chose de divin, et le moment suivant, vous ne voyez que l’imperfection et vous ne voyez plus la présence de Dieu.
Mais du point de vue spirituel, il est très important d’essayer de voir Dieu dans vos enfants. Quand vous parlez à vos enfants, ayez le sentiment d’offrir votre amour au pilote intérieur en eux. Quand vous leur transmettez de la sagesse, ressentez qu’entre vous et vos enfants quelqu’un fait le pont, et ce Quelqu’un, c’est Dieu. Vous aimez ceux qui vous sont chers parce que Dieu, l’Amour éternel, est en vous comme en eux. Vous faites preuve de compassion à leur égard parce que la Source éternelle de compassion est en vous.

Offrez-vous dans vos actions

Dans toutes vos actions, sentez que vous offrez avec ferveur la lumière de votre service au Suprême dans vos enfants. Avant de nourrir vos enfants, pensez au Suprême. Pendant que vous les nourrissez, dites au Suprême : « Ô Suprême, je T’offre cette nourriture. » Puis, à chaque fois que vous faites quelque chose pour vos enfants, demandez intérieurement au Suprême d’en faire autant pour vous. Quand vous nourrissez vos enfants, dites au Suprême : « Nourris-moi aussi, car je suis Ton enfant. » Le Suprême ne manquera pas de vous nourrir spirituellement. Une fois que vous avez nourri vos enfants, et qu’ils sont comblés et tranquilles, priez le Seigneur pour qu’Il vous nourrisse une fois de plus. Ainsi, en nourrissant vos enfants une fois, vous serez nourri trois fois par le Suprême. Pourquoi vous nourrit-Il ? Parce que vous implorez Sa nourriture intérieure.

Le Suprême devrait toujours venir en premier dans votre vie.

Quand votre enfant vous accorde un sourire, ne pensez pas que vous avez atteint la gloire. Dites-vous plutôt que vous êtes un enfant du Suprême, et que ce n’est que lorsqu’Il vous sourit et qu’Il est satisfait de vous que vous êtes le plus heureux. Lorsque vous recevez quelque chose du Suprême, ressentez que c’est la seule chose dont vous avez besoin. Une fois que vous l’avez reçue, vous pouvez la transmettre à vos enfants, à votre mari, à vos proches et à vos bien-aimés. En essayant d’obtenir quelque chose de vos enfants, vous ne ferez que vous enchaîner.
Pour trouver l’accès au Suprême et pour augmenter votre réceptivité à tout ce qu’Il vous offre, vous devez apprendre la concentration, la méditation et la contemplation. Si vous êtes une mère, vous pouvez facilement trouver du temps pour méditer, à condition d’avoir la volonté de faire les choses importantes en premier. Tôt le matin, avant que votre famille ne se réveille et avant d’entrer dans l’agitation de la vie quotidienne, vous pouvez offrir quelques secondes à Dieu. Si vous savez qu’à une certaine heure, vos enfants vont vous réclamer à manger, vous pouvez facilement vous levez dix minutes plus tôt. Si vous savez qu’à six heures du matin, ils peuvent vous créer des problèmes, alors levez-vous à cinq heures et demie et méditez en secret, comme un voleur divin.

Priez et méditez

Il y a un monde de différence entre prier et méditer pour vos enfants avant de prendre soin de leurs nécessités matérielles, et uniquement prendre soin de leurs besoins physiques. Je vous en prie, n’imaginez pas vous occuper de vos enfants si vous ne vous occupez que de leurs besoins extérieurs. Et je vous en prie, ne pensez pas que le fait de passer de nombreuses heures avec vos enfants, en leur passant toutes leurs exigences, les rendra spirituels. Si vous voulez que vos enfants deviennent spirituels, vous devez être spirituel vous-même. Vous devez prier et méditer, et vous devez enseigner à vos enfants comment prier et méditer. Tout ce qui est bon pour vous, vous devez l’enseigner à vos enfants. Il est aussi préférable pour la famille de méditer ensemble, si cela est possible. Votre famille trouvera alors une véritable raison d’être. De même que vous mangez ensemble une nourriture matérielle, vous pouvez également manger ensemble une nourriture spirituelle. La prière et la méditation sont des nourritures spirituelles.

Soyez un exemple de spiritualité

Les enfants veulent ressembler à leurs parents

Les enfants pensent que tout ce que leurs parents font est toujours pour le mieux, si bien qu’ils ont souvent tendance à vouloir leur ressembler. Les enfants aiment ce que leurs parents aiment. Ils jouent avec les bons amis, les amis spirituels de leurs parents. Au début, les enfants essaient toujours d’imiter leurs parents, c’est pourquoi ceux-ci devraient toujours se comporter aussi parfaitement que possible devant leurs enfants. Lorsque les parents se comportent mal, les enfants sont complètement désemparés. Si les parents racontent des mensonges, ou font du mal, les enfants suivent leur mauvais exemple.
Si le matin, vous vous levez tôt pour prier et méditer, les mains jointes, pendant quelques jours, votre enfant commencera peut-être à continuer de dormir pendant que vous le ferez. Mais bientôt, un léger sentiment de compétition se développera chez lui. Si son père ou sa mère peuvent méditer, quel mal y aurait-il à le faire lui-même ? Alors l’enfant s’assiéra à vos côtés et méditera. La manière de vivre des parents est le meilleur exemple. La vie des parents est un idéal pour l’enfant.

Commencez par faire vous-mêmes ce que vous leur conseillez de faire

Vous pouvez offrir à vos enfants une aide spirituelle plus efficace, tout simplement en menant vous-même une vie divine — ce qui se fait, précisons-le, en pratiquant, et non en prêchant. Quoi que vous demandiez à vos enfants, commencez par le faire vous-même. Maintenant, vous pouvez dire à votre enfant : « Lève-toi à sept heures pour prier et méditer », et le lendemain matin, dormir au lieu de vous lever. Vous pouvez également demander à vos enfants de ne pas dire de mensonges, et en dire vous-même. Tout ce que vous faites, vous pouvez le justifier en disant : « J’ai déjà franchi cette étape, ces choses ne m’affectent plus. » Mais sachez qu’elles vous affectent, et qu’elles affectent aussi vos enfants.
Si, lorsque vous demandez à vos enfants de se lever et de méditer, vous en faites de même, ils gagnent automatiquement un surplus d’énergie. Mais si vous ne faites pas la même chose, la moitié de leur énergie s’en va. Leur attention est immédiatement distraite. Ils se demandent : « Si c’est si bien, comment se fait-il que ma mère ne le fasse pas ? »
Essayez toujours d’être un exemple pour vos enfants. Si vous demandez à vos enfants de dessiner et que vous commencez à cuisiner, vous faites une erreur. Vous ne devriez pas cuisiner à ce moment-là, vous devriez dessiner avec vos enfants. Lorsque vos enfants jouent à la balle, bien que vous pensiez avoir des choses plus importantes à faire, la chose la plus importante est pour vous de rester en compagnie de vos enfants. Il ne peut rien y avoir de plus important dans votre vie. Si vous voulez vraiment voir leur progrès, rendez les heureux — non pas en étant indulgent, non pas en leur donnant une vingtaine de jouets à la fois, mais en faisant quelque chose pour eux, en leur donnant le sentiment qu’ils sont bons et divins.

« C’est Dieu qui t’aime le plus »

Quand vous êtes avec eux, dites-leur, : « C’est Dieu qui t’aime le plus. Tu es Son enfant choisi, et le monde entier attend que tu fasses quelque chose de divin. » Voilà ce que j’entends par les rendre heureux. Pour leur donner le vrai bonheur, faites leur ressentir que Dieu les désire. Ce n’est pas de la flatterie hypocrite. Quand les parents admirent et adorent un enfant, même si les qualités qu’ils admirent ne sont pas encore développées, elles viennent en avant.
En Inde, quand un enfant naît aveugle, les parents lui donnent le nom de : « Celui qui a des yeux de lotus ». Ils comparent l’enfant aux Dieux cosmiques. On pourrait penser que c’est ridicule, mais ces parents font le bon choix en affirmant que leurs enfants bénéficient d’une grâce spéciale des dieux cosmiques. Ils invoquent la présence des dieux cosmiques. Ainsi, lorsque vous appréciez, admirez et adorez vos enfants, je vous en prie, essayez de sentir que vous les aidez à développer les qualités que vous pensez pouvoir faire apparaître en eux au premier plan. Vous faites ainsi venir en avant leur divinité intérieure endormie.

Inspirez vos enfants

Il est toujours bon d’inspirer vos jeunes enfants. Pour les inspirer, vous n’avez pas besoin de peindre un immense tableau, ni de lire un merveilleux poème. Dites-leur simplement un mot gentil, et ils seront immédiatement inspirés. Faites-leur un grand sourire ou regardez-les avec profondeur, et ils verront immédiatement à l’intérieur de votre sourire quelque chose qui les inspirera et épanouira leur cœur.
Lorsque vous dites à un enfant qu’il est bon, votre mental humain vous dira que vous ne faites que gonfler son ego. Mais votre cœur sentira immédiatement le cœur de l’enfant s’épanouir. Son cœur est comme un bourgeon qui a besoin de s’ouvrir. À chaque bonne parole et à chaque geste tendre que vous lui offrez, la rose ou le lotus à l’intérieur du cœur de l’enfant s’épanouit, un pétale après l’autre. Ainsi votre propre manière d’approcher la divinité peut-elle inspirer vos enfants à chaque instant.
Si vous pouvez inspirer votre enfant avec amour, il inspirera à son tour quelqu’un d’autre avec amour. C’est de l’unique que naît le multiple. C’est la seule manière dont le monde pourra progresser. Lorsqu’on voit un Maître spirituel comme le Christ, Il n’est qu’une seule personne, mais Il en inspire des millions et des millions d’autres. Nous ne pouvons nous attendre à ce que l’humanité se transforme d’un seul coup ; c’est un long processus. Mais en commençant par les enfants du monde, le visage de la réalité finira par être transformé par l’amour divin.

Quelle est la meilleure attitude pour élever les enfants ?

La meilleure attitude pour élever les enfants repose dans les conseils, le pardon, et la conscience de l’unité.

autres questions de ce chapitre :

Quel est le devoir de la mère et celui du père dans l’éducation des enfants ?
Comment être une meilleure épouse et une meilleure mère ?
L’amour d’une mère n’est-il pas souvent possessif ?
Quels conseils pouvez-vous donner à des parents célibataires ?
Que faire quand on a un enfant hyperactif et que son énergie vous épuise ?

 

Autres extraits du livre « Comment parler de Dieu aux enfants » aux Editions la Flûte d’Or