Dans le monde si complexe de nos rêves, on rencontre fascination, inspiration, vision et prophéties, mais aussi frayeurs, démons et obsessions. Dans quelle mesure nous est-il utile de décrypter nos rêves et comment ?Quelle est la signification de certains rêves courants et peut-on avoir un contrôle sur nos rêves ? Telles sont les questions essentielles auxquelles Sri Chinmoy, maître spirituel contemporain, répond dans ce livre avec simplicité et grande sagesse, offrant ainsi un véritable petit guide spirituel du monde des rêves.
ISBN : 2-913076-02-5. 100 p. Editions La Flûte d’Or
les rêves et le sommeil – comment se préparer au sommeil pour avoir de bons rêves
Le monde des rêves
Qu’est-ce qu’un rêve ?
Le rêve d’aujourd’hui est la réalité de demain. Pourquoi ?
Parce qu’un rêve vient d’un monde vivant et palpable. Une conscience limitée peut nous laisser ignorants de ce fait, mais par la méditation, il est possible de pénétrer consciemment dans une quantité de mondes supérieurs. La réalité de ces mondes nous parvient par nos rêves.
Ce qu’ici sur terre nous appelons un rêve est la réalité dans un autre monde. C’est en soi une réalité, mais lorsqu’elle vient à nous, nous nous sentons étrangers l’un à l’autre. Lorsque nous faisons un rêve, nous sommes comme deux étrangers qui se rencontrent pour la première fois. Nous pouvons nous sentir très surpris ou décontenancés l’un par l’autre, mais nous finissons par faire connaissance. Au début, lorsque cette réalité touche pour la première fois le plan terrestre, où nous vivons, nous pensons qu’il s’agit d’un rêve. Mais si nous remontons jusqu’à sa source, nous verrons qu’il s’agit déjà d’une réalité. Et lorsque le rêve reste avec nous quelque temps, il devient une réalité ici aussi.
Une personne ordinaire ressent le rêve comme une chose totalement séparée du reste de sa vie. Elle pense vivre dans la réalité, tandis que le rêve n’a rien à voir avec la réalité. Ce peut être doux, précieux, encourageant, inspirant, et ainsi de suite, mais rien de plus que cela. Cependant une personne spirituelle, lorsqu’elle fait un rêve, peut ressentir immédiatement que ce rêve est le précurseur de la réalité. Elle sent que chaque rêve est une étape vers son But divin.
Il nous faut entrer dans cette réalité et y croître.
Par la méditation, il est possible de pénétrer consciemment dans les mondes du rêve. Pour le moment, ils nous semblent vagues, incertains et obscurs, mais en les étudiant, nous pouvons apprendre beaucoup de choses.
D’où viennent les rêves ?
Il est un grand nombre de mondes, invisibles aux yeux humains, et c’est de ces mondes que viennent les rêves.
Certains rêves ont lieu dans le domaine vital : ils sont souvent très confus, car il y a peu de lumière sur ce plan qui est celui de la jouissance, et du plaisir. Beaucoup de sensations, d’excitation s’y manifestent, contrairement à des rêves de plans plus élevés, qui sont lumineux mais dépourvus de sensations. Dans un rêve du monde sensuel, vital, il y a un mouvement incessant. C’est comme un champ de bataille où tout se brise, s’écrase, où des êtres sont tués. Il ne faut accorder aucune valeur aux rêves issus des mondes inférieurs, subconscients ou si vous préférez, inconscients. Ils ne peuvent pas changer notre nature. Ils ne peuvent être ni une source d’inspiration, ni un espoir d’accomplissement futur. Le mieux que nous puissions faire est de les oublier.
Un rêve provenant du monde mental possède déjà un certain équilibre, qui s’il n’est pas parfait, amène un peu de calme et de sérénité. S’il émane du plan psychique, il nous fait ressentir de l’affection, de la douceur, de la sollicitude, de la compassion envers les êtres ou les choses que nous y voyons. Et s’il émane de la région de l’âme, il sera empli de pures lumière, félicité et paix
Nous ne devons pas nous identifier à un rêve des mondes inférieurs, car il peut nous effrayer sérieusement. Il vient à nous comme une menace. Par contre, un songe venant de mondes plus élevés apparaît comme une invitation. Ce rêve-là est un précurseur de la réalité. Nous y trouvons joie et satisfaction intérieures et immédiatement nous nous y sentons nous-mêmes. Il nous faut entrer dans cette réalité et y croître.
Par la méditation, il est possible de pénétrer consciemment dans les mondes du rêve. Pour le moment, ils nous semblent vagues, incertains et obscurs, mais en les étudiant, nous pouvons apprendre beaucoup de choses.
Que pouvons nous apprendre de nos rêves ?
Nous pouvons beaucoup en apprendre, à condition de savoir de quel plan de conscience ils proviennent. Un rêve provenant du monde vital inférieur doit être rejeté. Il est absurde d’accorder de l’importance à un rêve où l’on tue ou bien où l’on est tué. Les rêves du plan vital inférieur sont inutiles et sans importance. Il n’y a aucun enseignement à en tirer.
Par contre il faut accorder toute son attention au rêve qui vient du plan intuitif, du plan psychique, du mental supérieur, du sur-mental, du mental illuminé ; par exemple un rêve où l’on se voit capable d’aider quelqu’un dans sa méditation ou d’élever sa conscience.
Des rêves provenant de plans élevés, des rêves bons ou divins, doivent être gardés précieusement. Lorsque nous avons ce genre de rêves, il nous faut hâter leur transformation en réalité en tant que chercheurs spirituels, cela devrait être notre rêve le plus cher que de créer la paix, de l’invoquer d’en haut pour l’offrir à l’humanité. C’est pourquoi de tels rêves sont les bienvenus, tandis que les rêves destructeurs et vitaux doivent être éliminés.
Qu’est ce qui détermine ce que nous rêvons ?
Vos êtres intérieurs, votre aspiration et l’univers entier qui se trouve dans votre coeur spirituel déterminent le contenu de vos rêves.
Mais si votre coeur aspirant n’est pas suffisamment vaste pour s’identifier à la Conscience Universelle, alors vous ressentirez tout ce qui est dans vos rêves comme provenant de l’extérieur. Votre coeur aspirant ne peut se développer que par votre aspiration croissante. Un temps viendra où votre coeur d’aspiration deviendra un avec le Coeur Universel, qui est inondé de lumière et de joie, et qui détermine tous vos rêves favorables depuis le plus essentiel jusqu’au plus insignifiant.
Si l’on s’éveille avec un sentiment de joie et d’exaltation, cela signifie-t-il que l’on a eu une expérience spirituelle en rêve, même si notre mental physique ne s’en souvient pas ?
C’est tout à fait possible. Vous pouvez ne pas vous la rappeler parce que votre conscience physique n’a pas libre accès au plan de conscience où s’est déroulée l’expérience. Après le rêve, vous êtes redescendu par divers échelons de conscience jusqu’à l’état ordinaire de veille. Si vous êtes débutant dans la vie spirituelle, il peut n’y avoir aucune connexion entre le premier échelon et celui où est survenue l’expérience. Si vous demeurez dans la conscience physique durant la journée, l’expérience que vous avez eue dans le monde intérieur ne peut fonctionner correctement. Pour avoir libre accès à tous ces plans, la conscience physique doit être entièrement chargée de lumière divine.
Pendant votre sommeil, votre âme vole librement d’un plan à un autre comme un oiseau. Si le physique veut observer l’activité de l’âme, il doit être façonné et guidé par la lumière de l’âme. Souvent vous ne pouvez pas ramener l’expérience dans votre mémoire consciente, parce que vous n’êtes pas conscient de tous les niveaux intermédiaires. La meilleure façon de devenir plus ouvert et conscient est de consacrer davantage de temps à la méditation. Si vous méditez actuellement une heure par jour, essayez d’y consacrer deux heures. Dieu vous a donné vingt-quatre heures, passez donc un peu plus de temps en méditation. Dans le silence, vous pourrez parler davantage à Dieu ; dans le silence, Dieu pourra agir avec plus de force en vous et à travers vous.
Pouvez-vous décrire plus précisément la façon dont l’âme s’envole à travers différents plans de conscience au cours du sommeil ?
Il existe trois états de conscience : Sushupti que l’on peut appeler l’état sans rêves, est le sommeil le plus pur, le plus profond et le plus élevé. Ensuite vient swapan, l’état de rêve, et finalement jagriti, l’état de veille. Dans le sommeil profond, l’âme a l’opportunité de voler librement d’un plan de conscience à un autre. Notre être est formé de nombreuses couches de conscience, mais lorsque nous travaillons, parlons et sommes plongés dans le brouhaha du monde, l’être intérieur est écrasé et l’âme ne peut s’envoler. Dans le monde extérieur, toutes sortes de sollicitations parviennent au mental extérieur, et tout n’est qu’agitation. Mais dans le sommeil profond, l’être tout entier fait silence et l’âme peut prendre son essor et voler d’un plan de conscience à un autre. Quand l’âme vole sans rencontrer aucun obstacle, toutes les portes et les fenêtres de notre être intérieur s’ouvrent naturellement. Alors notre être extérieur devient un avec le Divin et vit la conscience de la félicité.
Comment les rêves se matérialisent-ils ? Peut-on les en empêcher ?
Il n’y a aucune règle absolue. Tout dépend de quel genre de rêves nous parlons. Il ne s’agit parfois que de rêves purement imaginaires issus du subconscient. Supposons que vous ayez une envie de poulet, mais que vous n’en trouviez pas. Pendant la nuit ce désir se transmet à un rêve dans lequel vous en dévorez. Ce n’est pas là un véritable rêve, mais seulement la manifestation d’un désir insatisfait qui resurgit du subconscient.
Lorsqu’un rêve apparaît dans le plan mental, il doit d’abord passer par le monde vital pour s’y manifester avant de parvenir dans le monde matériel, qui est le dernier lieu où nous le verrons.
Mais souvent il arrive qu’un incident survienne dans le plan mental sans jamais se manifester dans le monde physique. Si le vital ne l’apprécie pas, il peut l’empêcher d’aller plus loin, tel un garde-frontière. Si le vital l’autorise, l’incident se concrétisera dans le monde physique, mais très souvent il sera détruit dans le monde vital.
Les rêves ont besoin d’une ouverture pour pénétrer dans le vital, et de là, s’ils trouvent une autre ouverture, ils peuvent aller dans le monde physique. Si le vital ouvre la porte, l’incident onirique se matérialise dans le monde physique. C’est comme pour une maladie. Elle apparait d’abord dans des régions plus profondes ou plus élevées, puis, si le vital l’y autorise, elle se manifeste dans le physique inférieur. Lorsqu’une maladie entre dans le mental, on peut l’empêcher d’entrer dans le physique.
Les rêves du monde vital prennent souvent très vite forme dans le monde physique, car le monde vital est celui qui est le plus proche du monde physique. Lorsque le rêve provient de régions plus élevées, du monde de l’âme, il leur faut habituellement beaucoup plus de temps pour se manifester dans le monde physique.
Un rêve qui vient du subconscient, plein de querelles, de combats et d’aspects non-divins, ne se manifeste pas nécessairement. Mais un rêve des mondes supérieurs est comme une graine qui ne peut que germer dans le cours du temps.
Les rêves du petit matin, entre trois et quatre heures —période nommée Brahma muhurta ou Heure de Dieu—, sont susceptibles de se matérialiser, mais ils doivent être convenablement protégés des pensées impures. De même, les rêves qui se produisent durant une éclipse de soleil ou de lune sont habituellement exaucés.
Il arrive très souvent que nous ayons des rêves que nous ne pouvons nous remémorer au matin, mais ce qui s’y passe est tout à fait authentique et finira par se matérialiser. Par ailleurs, il y a de nombreuses choses qui en réalité ne commencent pas par prendre forme dans le monde psychique ou mental. De nombreux incidents peuvent venir directement de la Conscience Universelle. Lorsque le physique peut déployer sa conscience comme les ailes d’un oiseau, il peut se passer beaucoup de choses : des expériences peuvent êtres amenées directement depuis la Conscience Universelle, sans passer par le mental ou le vital. Enfin, si vous voulez annuler quelque chose dans le monde mental, il vous faut être capable d’entrer dans la Conscience Universelle, pour y puiser l’énergie nécessaire. Si vous y avez libre accès, vous pourrez remporter tous les combats sur le plan mental.
Dans quelle mesure les rêves sont-ils importants ?
Tout dépend de notre besoin. S’il nous faut un rêve pour nous inspirer à entrer profondément en nous-même ou à aller bien au-delà de notre mental, alors les rêves sont d’une importance capitale. Des rêves divins, spirituels, peuvent jouer un rôle considérable dans la vie spirituelle. De plus, il nous faut savoir que tout est rêve avant d’être manifesté dans le monde de la réalité. Si nous donnons de l’importance à la réalité, nous devons aussi bien en donner au rêve. Mais cela ne signifie pas que nous devons avoir des millions de rêves afin d’obtenir la réalisation de Dieu. Non ! Si nous n’avons que peu de rêves significatifs, ou même si nous n’en avons pas du tout, cela ne sera pas un obstacle à notre progrès spirituel.
Est-il souhaitable de méditer sur nos rêves ?
Si votre rêve est très heureux et plein de félicité, il peut vous inspirer et vous encourager à méditer. Il se peut aussi qu’après un tel rêve, vous continuiez à en imaginer la suite, y compris durant votre méditation. Par exemple vous vous répèterez “ J’ai vu un merveilleux rivage doré ” mais vous ne ferez que rester dans le monde du souvenir mental, tandis que votre cri intérieur ne pourra venir à la surface. Si vous avez fait un rêve très élevé et que vous voulez y rester, l’intensité de votre méditation pourra s’en ressentir. Au lieu de cela, souvenez vous que le rivage doré n’est pas un simple rêve mais une réalité et dites-vous “ Je dois travailler très dur, méditer avec la plus grande sincérité afin de pouvoir aller haut, très haut, le plus haut possible, dans la réalité et non pas seulement dans le monde du rêve. ”
Y a-t-il des gens qui ne rêvent jamais ?
Il n’y a pas un seul être humain sur cette terre qui n’ait jamais rêvé. Certains pensent qu’ils ne font jamais de rêves, mais ils se trompent. En réalité ils rêvent, mais n’en gardent absolument aucun souvenir au réveil. A l’inverse il y a des personnes qui ont la capacité de garder une mémoire parfaite de leurs rêves lorsqu’ils sont éveillés.
Pourquoi malgré mes efforts ne puis-je garder le souvenir de mes rêves plus d’une fraction de seconde après être éveillé ?
Il y a deux raisons principales qui font que vous ne puissiez garder le souvenir de vos rêves. L’une est que vous ne leur accordez peut-être pas assez d’importance. Vous avez perdu quelque chose et voulez le retrouver, mais vous ne faites pas de votre mieux. Vous n’offrez pas votre effort le plus sincère pour retrouver ce que vous avez perdu ; il n’y a pas d’intensité dans votre recherche.
Lorsque vous rêvez, peut-être estimez-vous que ce n’est qu’une hallucination mentale. Vous pouvez aussi croire que cela n’a rien d’inhabituel, que d’autres ont les mêmes rêves. Que d’autres rêvent ou non n’est pas votre affaire. Votre affaire est seulement de rêver et, grâce à vos rêves, de vivre une vie nouvelle et de courir vers le But qui vous est destiné.
Si vous n’accordez pas à vos rêves la valeur qui leur est due, ils pourront se sentir inutiles et donc ne pas venir frapper à votre porte. Ce n’est que lorsque nous apprécions à sa juste valeur quelque chose ou quelqu’un, que cette personne ou cette chose reste avec nous, en nous et pour nous.
Vous ne vous rappellerez vos rêves que si vous ressentez qu’ils ont une immense valeur. Lorsque vous oublierez un rêve, vous éprouverez alors une sensation de perte immense, irréparable. Du coup, à votre prochain rêve, vous ferez tout pour ne pas oublier vos expériences.
L’autre raison de votre incapacité à vous souvenir de vos rêves est que cela peut ne pas être la Volonté de Dieu. Peut-être avez-vous fait un mauvais rêve, pas inspirant, voire effrayant. Le Seigneur Suprême estime qu’en vous remémorant cette expérience non-divine, terrifiante, vous ne gagnerez rien, absolument rien. Si au contraire vous ressassez ce rêve durant des heures, cela finira par introduire de la peur en vous et détruire votre aspiration.
Par ailleurs, si vous avez un rêve très haut et sublime et que le Suprême voit que vous êtes encore incapable de l’assimiler, Il ne vous permettra pas de vous en souvenir. S’Il voit que vous serez empli d’orgueil conscient ou inconscient et que vous direz “ Oh, quel rêve magnifique, je suis vraiment quelqu’un ! ”, alors Il otera tout simplement ce souvenir de votre conscience. Il veut que vous gardiez cela au plus profond de votre coeur, et graduellement, tout doucement, Il laissera germer la graine en vous. Au cours du temps, elle grandira et deviendra un arbre gigantesque. Tant qu’elle n’est qu’une petite pousse, elle court un grand risque d’être écrasée par vous ou par d’autres. Mais lorsqu’elle deviendra un arbre adulte, elle ne pourra plus être détruite. A ce moment-là, il n’y aura plus d’orgueil en vous. Lorsque vous serez un arbre parvenu à maturité et chargé de fruits délicieux, vous vous courberez humblement et offrirez ces fruits à autrui.
Comment se rappeler ses rêves lorsque l’on s’éveille ?
Si vous avez le sentiment d’avoir fait un rêve sans pouvoir vous le rappeler, essayez de vous concentrer sur un point situé à l’arrière de votre tête, juste au sommet du cou. Vos rêves soit se manifestent dans votre mental physique, soit sont enregistrés, pendant un certain temps, quelques heures ou même un jour ou deux dans cette partie du cerveau. Si donc vous voulez vous remémorer un rêve quelconque, concentrez-vous en ce point comme si vous frappiez à une porte. Quand la porte s’ouvrira, vous serez capable de vous souvenir entièrement de votre rêve.
Quelle est l’importance de se rappeler ses rêves ?
Si vous avez de mauvais rêves, n’essayez pas de vous en souvenir. Au contraire, oubliez-les tout de suite ! Plus tôt vous les oublierez, mieux ce sera pour vous sur tous les plans de conscience. Considérez un mauvais rêve comme une hallucination mentale, rien de plus, et débarrassez-vous en.
Quant au bon rêve, rappelez-vous le, mais sans lui donner une valeur indue. C’est-à-dire n’y pensez pas sans cesse au point d’oublier votre vie réelle, qui requiert votre attention consciente et constante. Si vous pouvez évoquer le rêve dans votre coeur, cela vous donnera joie, inspiration et aspiration de telle sorte que dans votre vie de réalité vous pourrez être plus dévoué, spirituel, divin et parfait.