Extraits de « Sport et Méditation » de Sri Chinmoy, aux Editions La Flûte d’Or
Carl Lewis (États-Unis), né le 1er juillet 1961, devint l’une des plus grandes stars de l’athlétisme de tous les temps. Sa carrière couvre les années 1979 à 1997 et comprend neuf médailles d’or olympiques et une d’argent. Sa performance aux Jeux Olympiques de 1984 lui rapporta quatre médailles d’or dans le 100 mètres, 200 mètres, saut en longueur et le relais quatre fois 100 mètres- un accomplissement égal à celui de Jesse Owens aux Jeux Olympiques de 1936.
1ère rencontre
Carl Lewis rencontra Sri Chinmoy pour la première fois le 11 novembre 1983 ; ses recommandations et ses conseils pratiques l’on aidé tout au long de sa carrière olympique. De même que Sri Chinmoy devint son entraîneur intérieur pour la concentration et la méditation, il devint l’entraîneur extérieur de Sri Chinmoy pour le sprint. Après sa carrière olympique, ils ont conservé une très grande amitié.
Ma relation avec Sri Chinmoy a débuté sur le plan spirituel parce qu’il était tellement puissant, tellement aimant, positif et inspirant. Notre rencontre a été un événement positif qui m’a aidé dans mes relations, notamment avec mon club et mes coéquipiers. Plus tard, il m’a inspiré à continuer, en tant qu’athlète. Lorsque j’ai vu Sri Chinmoy soulever des poids, soulever des voitures à son âge, j’ai ressenti que je devais évoluer en tant que personne et en tant qu’athlète.
« J’ai lu beaucoup de choses, mais il y a une chose en particulier qui reste imprimée dans mon esprit, c’est la manière dont Sri Chinmoy dit toujours qu’il faut aller de l’avant, être en avant. J’ai la chance de voir cela parce que comme athlète, j’ai eu des moments merveilleux et des moments difficiles. Mais tant que nous restons concentrés devant nous, nous sommes toujours capables de faire ce que nous avons à faire dans la vie. »—Carl Lewis
Au début de la saison olympique de 1984, Carl Lewis rencontra Sri Chinmoy pour apprendre la concentration et la méditation.
Carl Lewis : Je vous disais que la concentration et la méditation m’ont toujours été étrangères. Je ne pensais pas que je pouvais m’asseoir, méditer et être totalement détendu. Qu’est-ce qui prépare le chemin pour la vie intérieure ?
Sri Chinmoy : Pour trouver l’homme intérieur, vous devez marcher sur la voie du cœur où se trouve le véritable amour, la véritable paix, la véritable lumière et la véritable félicité. Ce dont vous avez besoin maintenant, c’est de la méditation. Si vous n’aviez pas votre force de concentration, vous ne seriez jamais devenu l’homme le plus rapide. Vous avez cette force. À chaque instant, j’observe le pouvoir de votre concentration dans votre vie. Mais maintenant, vous devez développer le pouvoir de la méditation, qui est la paix infinie. Si vous méditez régulièrement, vous gagnerez assurément le pouvoir de la méditation, comme le pouvoir de concentration.
La concentration nous donne la victoire. Mais la méditation nous donne la joie et la confiance. Après avoir atteint la victoire, une forme de peur peut entrer dans notre esprit, une peur de peut-être ne pas avoir autant de chance le lendemain. Aujourd’hui vous avez gagné ; vous êtes tellement heureux. Mais quelques minutes plus tard, il se peut que vous pensiez : peut-être que Calvin Smith fera mieux au prochain meeting. Peut-être qu’après-demain, je ne serai pas aussi performant. Même lorsque la concentration apporte la victoire, vous avez toujours peur de ne pas être aussi performant, ou d’être dépassé par quelqu’un. Il est donc très important d’avoir la puissance de la méditation, qui empêchera le doute de vous attaquer et de vous dérober votre joie. Lorsque vous gagnez avec le pouvoir de la méditation, vous avez gagné pour l’humanité, et cette victoire dure pour toujours.
Préparation pour les Jeux Olympiques de 1984
Sri Chinmoy envoya ce message à Carl Lewis le 18 février 1984, à une période où le champion athlétique rencontrait quelques difficultés dans les épreuves de stade.
Quand vous courez, essayez de ressentir que vous êtes pourchassé plutôt que tiré en avant par quelque chose ou quelqu’un. De cette manière, vous irez plus vite. Si quelqu’un vous pourchasse, votre vitesse sera plus rapide que si quelqu’un se tenait devant vous, et vous tirait vers lui avec une corde. Si vous ressentez qu’un aimant vous tire vers la ligne d’arrivée, vous courez vite ; mais vous courrez plus vite si vous ressentez que quelqu’un vous pourchasse et si vous courez pour sauver votre vie. Imaginez qu’un tigre féroce galope juste derrière vous et qu’à tout instant il peut vous dévorer. Vous connaissez la rapidité d’un tigre ! Alors vous courrez pour votre vie si précieuse et vous courrez au plus vite.
Reprise de confiance pour les JO de 1988
Conversation de Sri Chinmoy avec Carl Lewis le 3 mars 1988 .
En ce qui concerne le saut en longueur, ressentez toujours que vous avez la possibilité de devenir le champion olympique. Ne vous laissez pas intimider, ne serait-ce qu’une seule seconde, par l’idée : « Peut-être ne le serai-je pas. » Ce peut-être doit disparaître totalement de votre esprit. En fait, ressentez que vous l’avez déjà fait. Chaque fois que vous faites un essai au cent mètres ou au saut en longueur, ressentez que vous l’avez déjà fait. Vous courrez alors avec cette forme de confiance, et vous sauterez avec cette forme de confiance. Ne pensez pas, ne serait-ce qu’une seconde, aux autres coureurs, aux autres sauteurs. Non, non ! Vous n’avez pas le temps de penser aux autres ni d’entendre parler d’eux. Ce n’est pas que vous ne les aimez pas. C’est simplement qu’à chaque fois que vous pensez à eux ou que vous en entendez parler, très souvent des pensées désagréables ou distrayantes vous assaillent. Alors ne pensez pas aux autres. Ressentez simplement que vous êtes vous-même votre propre rival le mieux placé.
J’ai tellement confiance en vous. Mon souhait le plus cher serait que vous ressentiez cette confiance en vous-même lorsque vous courez et sautez, parce que vous devez savoir que votre confiance est votre vitesse la plus rapide ; votre confiance est votre plus long saut. Et cette confiance apparaîtra au grand jour grâce à votre vie de prière et votre vie de méditation. Chaque fois que vous priez et méditez, ressentez simplement que vous vous transcendez. Et une fois que vous aurez commencé à vous transcender, personne ne pourra arriver à votre niveau. Vous serez toujours à votre hauteur suprême.
2 ou 3 heures d’entraînement et 5 minutes de méditation matin et soir
Chaque jour, vous passez deux ou trois heures à vous entraîner en course et en saut. Si chaque jour, vous pouvez également prier et méditer ne serait-ce que cinq minutes le matin et le soir et, si possible, à midi aussi, cela vous aidera beaucoup. La prière est votre force intérieure et votre puissance intérieure, et cette puissance intérieure est infiniment plus forte que n’importe quelle force extérieure.
Quand je regarde le poids de sept-mille livres que j’ai soulevé, je suis le premier à ne pas croire ce que j’ai fait. Si j’utilise mon mental, je serai moi-même celui qui doute le plus de moi. Mais je sais que c’est le Suprême en moi qui l’a fait parce qu’Il a voulu S’exprimer de cette manière en moi et à travers moi. Dans votre cas, c’est exactement la même chose. Vous ne le voyez pas parce que vous n’avez pas encore la vision intérieure qui vous permet de voir l’invisible. Mais lorsque nous développons notre vision intérieure, nous voyons bien que Dieu qui est infini, éternel et immortel, progresse Lui-même en nous et à travers nous. À chaque instant, Il n’a qu’une seule hâte, c’est de nous aider. Malheureusement, nous ne nous reposons tout le temps que sur nos propres capacités. Nous pensons pouvoir tout faire, mais les capacités que nous avons sur le plan physique ne nous aident pas toujours. En devenant Son instrument et en Lui permettant de Se manifester en nous et à travers nous, nous recevrons aussitôt une immense confiance.
Chaque fois que vous venez, je vous offre mon sentiment d’unité sous la forme de conseils, mais je vous en prie, ressentez que mon affection et ma sollicitude pour votre succès est sans limites, sans limites, sans limites. Ainsi, où que vous alliez – que ce soit au Texas, en Allemagne ou ailleurs – je vous en prie, priez trois fois par jour avec une ferveur intense. Il est particulièrement important de le faire avant les Jeux Olympiques. C’est comme pour un élève. L’élève étudie toute l’année, mais avant l’examen, il travaille dur, très dur, le plus dur – avec plus de diligence, plus de ferveur qu’avant.
Carl Lewis : J’aimerais simplement vous dire que c’est une période spéciale et une année spéciale pour moi. Je crois vraiment que c’est une année qui me fera mettre en œuvre tous les outils dont je dispose pour être le meilleur. Je veux faire plus que vous remercier pour la motivation que vous me donnez, pour votre compréhension constante de mes besoins et leur satisfaction, et enfin pour me donner de l’énergie quand j’en ai besoin.
Sri Chinmoy : La vie extérieure est limitée mais la vie intérieure est sans limites ; l’énergie intérieure qui provient de la Source est sans limites. En même temps, la vie extérieure peut aussi devenir illimitée, si elle établit son unité inséparable avec la vie intérieure. Vous parliez à l’instant de l’énergie. Cette énergie est inépuisable ; elle est sans naissance et sans mort. Mais il n’y a qu’une seule manière d’accéder à cette énergie : par la prière et la méditation. Il n’y a pas d’autre manière. Pour accomplir quelque chose de concret dans la vie, il peut y avoir plusieurs manières de le faire. Mais s’il s’agit de quelque chose de vraiment significatif, de durable, d’éternel – un succès, un progrès importants, ou encore une gloire importante que vous voulez offrir à Dieu – vous devez alors faire venir en avant cette énergie intérieure. Dans le monde intérieur, elle est à notre disposition, mais la plupart des gens ne prennent pas la peine de la faire venir en avant. Ceux qui le font sont capables d’offrir quelque chose de très spécial à la fois à l’humanité et à la divinité.
Je suis très, très content que vous ayez fait de la vie intérieure une partie intégrante de votre existence. Alors je vous en prie, je vous en prie, priez et méditez chaque jour – seulement cinq minutes le matin et le soir et, si possible également à midi. Ce que je vous demande, c’est de plonger profondément en vous, et de faire venir en avant votre énergie illimitée de votre vie de prière. Le succès vous appartiendra entièrement.
La finale du 100 mètres aux JO de 1988
Sri Chinmoy se rendit à Séoul en Corée, pour voir Carl Lewis disputer les Jeux Olympiques de 1988. Il le rencontra à Séoul le 25 septembre, le lendemain de sa défaite à la finale du cent mètres. Dans une course épique, Carl Lewis, le champion en titre du cent mètres, fut défait par Ben Johnson. Comme l’année précédente à la finale du championnat du monde à Rome, Carl Lewis fut ébranlé par le départ fulgurant de Ben et il lui jeta à trois reprises un coup d’œil, n’en revenant pas de ce départ rapide, énorme. Johnson gagna en 9,79 secondes, un nouveau record du monde, alors que Carl Lewis fit un temps de 9,92 secondes. Trois jours plus tard, Johnson fut testé positif aux drogues, sa médaille lui fut confisquée, Carl Lewis reçut la médaille d’or et fut crédité d’un nouveau record olympique.
Sri Chinmoy : Maintenant, s’il vous plaît, dites-moi, pourquoi vous – un champion du monde- avez jeté un coup d’œil à votre droite au bout de 75 mètres ? Même un débutant, un novice, aura reçu la recommandation de ne pas faire cela . C’est une erreur vraiment déplorable ! J’étais tellement triste quand je vous ai vu le regarder. Au départ, votre but était devant vous, et ensuite, vous avez changé votre but. Il est devenu votre but au lieu de la ligne d’arrivée. Vous avez une telle détermination, une telle volonté de pouvoir que vous auriez pu aisément batailler jusqu’à la fin. Mais au lieu de cela, vous n’avez pas maintenu votre volonté inébranlable, et au bout de soixante-quinze mètres, vous avez abandonné. Comment cela a-t-il pu se passer ?
Carl Lewis : Je n’ai pas d’explications. Lorsque j’ai vu qu’il était tellement loin devant, j’ai été choqué pour la première fois. Vous avez raison.
Sri Chinmoy : Je vous le dis, jusqu’au tout dernier moment, rien n’est décidé. Dans la boxe, il y a douze rounds. Même si quelqu’un mène aux points après le onzième round, vous pouvez encore le mettre KO dans le douzième round. Et c’est fini ! Si vous le mettez KO, les points ne comptent pas. De la même manière, peu importe la distance qui vous sépare d’un coureur devant vous, la seule chose qui compte, c’est celui qui va toucher le ruban le premier. L’objectif n’est gagné qu’à ce moment là. Disons qu’il a remporté les premiers rounds. Mais ces rounds ne veulent rien dire. Si vous êtes déterminé à l’achever dans le dernier round, alors pourquoi vous inquiéter des tous premiers rounds ?
Je dis tout cela pour convaincre votre mental. Peu importe de combien de mètres votre adversaire vous précède, dès que vous le regardez, vous entrez dans sa conscience et vous perdez votre propre conscience. Vous êtes surpris et choqué qu’il soit devant vous. Mais quand vous êtes choqué, vous invoquez une sorte de force qui entre en lui et l’aide. Alors que si vous ne pensez qu’à votre but, alors vous entrez dans la conscience de Dieu et Dieu vous aide. C’est comme ça. Lorsque vous pensez à votre adversaire – même si c’est pour vous demander comment vous allez le battre – une petite portion de votre détermination va vers lui et s’additionne à sa capacité. Mais si vous ne pensez qu’à votre but, alors Dieu vient augmenter votre détermination.
C’est facile pour moi de parler mais je souhaite simplement vous exprimer ma sympathie, et vous rappeler que la prochaine fois, même si quelqu’un vous devance de quatre mètres, cette personne n’est pas le but. Votre but reste la ligne d’arrivée.
La terre a un cœur
Le 24 juin 1989, alors que Carl Lewis était à Paris pour des rencontres athlétiques importantes, Sri Chinmoy se trouvait également à Paris pour donner un Concert de Paix. Carl Lewis se souvient d’une conversation qu’il eut avec Sri Chinmoy lorsque le maître spirituel lui rendit visite à son hôtel
Carl Lewis : Jusqu’à aujourd’hui, je pensais que j’avais entendu toutes les excuses possibles pour avoir couru une mauvaise course, échoué dans nos expectatives ou simplement raté un record du monde. Mais ce matin-là, j’entendis une nouvelle explication : la Terre avait un cœur, et notre équipe de relais n’avait pas été suffisamment longtemps en France pour pouvoir ressentir ce cœur et se sentir bien avec lui avant la course.
L’explication venait de Sri Chinmoy, qui était à Paris pour une nouvelle tournée pour promouvoir la paix mondiale. J’ai été content quand j’ai entendu qu’il était là, parce qu’il souhaitait rencontrer mes coéquipiers et c’était là une bonne occasion. Dans le hall d’entrée de notre hôtel, Joe Deloach, Floyd Heard, Leroy Burrell et moi-même avons rencontré Sri Chinmoy. Il fut étonné d’apprendre que nous étions arrivés un seul jour avant notre course.
« Cela explique pourquoi vous n’avez pas remporté le record du monde », dit Sri Chinmoy, égrenant ses mots lentement, ses yeux s’ouvrant et se fermant comme il parlait, sa tête légèrement penchée comme s’il se concentrait sur ses pensées. « La Terre a un cœur. Toute chose a un cœur, un esprit et un cœur. Quand vous prenez un avion pour venir ici, vous devez passer suffisamment de temps sur le terrain pour en ressentir le cœur. Oui, c’est important. Et vous avez manqué le record que de très peu. Dans un lieu nouveau – vous devez comprendre cela – vous devez être sur le sol bien plus tôt que le jour où vous courez.»
J’ai souri et hoché la tête, ayant l’habitude de la manière dont Sri Chinmoy expliquait les choses. Mais mes coéquipiers étaient un peu stupéfaits. Ils n’ont pas dit grand chose à Sri Chinmoy. Ils se sont contentés d’observer.
Sri Chinmoy m’offrit un gâteau d’anniversaire, une semaine plus tôt que mon anniversaire, mais il tenait à ce que je le reçoive. Sri Chinmoy nous souhaita bonne chance pour le reste de notre voyage, et puis ce fut tout.
De retour dans ma chambre, Joe, Floyd et Leroy tombèrent d’accord sur un résumé en un seul mot de ce qu’ils venaient de voir : « Intéressant. »
Avant d’aller à Tokyo en août 1991 pour les championnats du monde, Carl Lewis dit à Sri Chinmoy : « Je vais suivre votre conseil et m’y rendre deux semaines plus tôt. » À ces jeux, Carl Lewis établit un nouveau record du monde en 9,86 secondes pour cent mètres à un âge exceptionnellement tardif ( pour un sprinter ) de trente ans.
Carl Lewis offrit sa victoire, ce nouveau record du monde, à son père Bill qui était décédé un an plus tôt. À son retour en Amérique, Carl Lewis, accompagné de sa mère et de sa sœur, rendit visite à Sri Chinmoy à New York. Sri Chinmoy les reçut avec les mots suivants :
« Je suis tellement fier de vous parce que vous avez offert votre victoire à votre père. C’est la preuve que vous croyez en l’esprit. Un être humain ordinaire dirait, « Oh, mon père n’est plus là. » Mais vous avez maintenu une connexion intérieure si forte, si puissante avec le cœur de votre père. Cela signifie que vous avez maintenu la liaison entre la Terre et le Ciel.
Votre cœur attire de la force cosmique, de l’énergie cosmique, de la lumière cosmique d’En-Haut. Vous avez plusieurs amis intérieurs, mais ils sont invisibles. Je les appelle des forces divines. Elles travaillent avec tant de force et de succès en vous et à travers vous. Lorsque vous sautez ou courez, il y a tant d’énergie cosmique, de lumière cosmique et de pouvoir cosmique qui viennent s’ajouter à votre capacité physique et vous aident. Vous ne pouvez voir ces capacités invisibles que si vous utilisez l’œil intérieur, le troisième œil. En utilisant votre œil intérieur, vous verrez que vous avez beaucoup d’amis qui meurent d’envie de vous aider. C’est parce que votre victoire est leur victoire, tout comme leur victoire est votre victoire. Mais si vous ne voulez dépendre que de l’aide terrestre, cette aide intérieure ne vient pas à vous. »