La Vie après la Mort

Y a-t-il une vie après la mort ?

La vie après la mort est inévitable. S’il n’y avait qu’une seule vie sur cette terre, il nous serait impossible d’accomplir tout ce que nous avons à accomplir. Dieu étant toute Satisfaction, ne nous permettra pas de rester insatisfaits. Il fera en sorte que nous soyons pleinement satisfaits. Nous ne pouvons pas combler notre aspiration, voire atteindre le Plus Haut, en une seule incarnation. C’est pourquoi, au terme de notre vie, nous passons par le tunnel que nous appelons la mort. Là, nous nous reposons, et puis nous revenons. S’il n’y avait pas de réincarnation, aucune âme ne pourrait manifester la vérité ultime. C’est impossible en une seule incarnation.

Vous disiez que notre corps était en quelque sorte une coquille pour notre âme et qu’en temps voulu, le corps mourra et se décomposera. Qu’arrive-t-il à l’âme ? Que fait-elle ? Jusqu’où va-t-elle ?

L’âme ne meurt jamais. L’âme est ce qui est immortel en nous. C’est le corps qui meurt. À la mort, l’âme retourne graduellement dans sa propre région. Dès que le corps meurt, le physique entre dans le monde physique, le mental entre dans le monde mental et le cœur entre dans le monde psychique.

L’âme, quant à elle, retourne dans la région de l’âme pour un court repos. Il y a sept mondes supérieurs sur l’échelle spirituelle, à l’image de sept barreaux, et sept mondes inférieurs. Lorsque l’âme quitte le corps, elle grimpe un échelon et puis monte, monte, monte pour atteindre le septième barreau de la conscience des sept mondes supérieurs. Elle entre enfin dans la mer de paix infinie et s’y repose. Le temps de repos dépend de chaque âme. Certaines âmes reviennent sur terre au bout de six, dix ou vingt ans. Les âmes plus avancées prennent plus de temps pour revenir. Dans le cas d’une âme ordinaire qui n’a pas eu la capacité de beaucoup manifester ou d’offrir grand-chose à la terre, elle revient de la région de l’âme en général au bout de six ans. Mais si l’âme est très avancée, comme c’est le cas des grands Maîtres spirituels, elle ne revient qu’une seule fois en trois ou quatre cents ans. Mais si telle est la Volonté du Suprême, cette âme, toute avancée qu’elle soit, sera obligée de revenir au bout de quinze ou vingt ans.

Avant de revenir dans le monde de la manifestation, l’âme se rend auprès du Seigneur Suprême pour un entretien. Ils ont une conversation de cœur à cœur. L’âme rapporte ce qu’elle a effectué dans sa précédente incarnation et le Suprême lui dit tout ce qu’elle doit effectuer dans sa prochaine incarnation. En même temps qu’Il lui décrit sa tâche, le Suprême lui donne la puissance et la lumière nécessaires pour l’accomplir.

Chaque fois que l’âme redescend sur terre, elle entre comme un soldat divin sur le champ de bataille de la vie et combat le doute, l’obscurité, l’ignorance, l’imperfection, les limites, les soucis et ainsi de suite. Elle essaie, en fonction de ses capacités, de révéler sa propre divinité intérieure et d’établir la Vérité divine sur terre. Et à la fin de son voyage dans une incarnation, elle repart dans sa propre région. Lorsqu’il est temps pour elle de revenir, l’âme fait part de ses intentions au Suprême, qui approuve ou désapprouve ses plans. Il peut arriver que l’âme ne soit pas très claire dans ses décisions, alors le Suprême déverse une lumière abondante sur elle.

 

Lorsque nous allons dans l’autre monde après avoir quitté le corps, avons-nous une forme ou n’y a-t-il plus aucune forme ?

Lorsqu’une personne meurt, si l’âme veut revenir voir ses proches restés sur terre, elle prend la forme qu’elle avait sur terre afin que ses proches puissent la reconnaître. Cela dit, les grands maîtres spirituels ont la capacité de reconnaître l’âme sous quelque forme que ce soit. Même si l’âme a pris la forme d’une colonne de lumière, le maître la reconnaît immédiatement avec son troisième œil.

Arrive-t-il aux âmes de quitter le corps le temps d’une seconde lorsque nous sommes en vie ?

L’âme peut quitter le corps pendant quelques secondes dans une journée, mais la conscience de l’âme reste dans le corps pendant ce temps-là. C’est comme dans votre chambre, il y a toute votre vibration et lorsqu’une personne entre dans votre chambre, elle peut immédiatement la ressentir. Mais si vous partez et ne revenez plus, il n’y aura plus de vibration dans votre chambre. Si l’âme ne revient pas, son propre corps devient un étranger, sa propre chambre devient étrangère. Mais s’il s’agit de mort, le corps qui est comme une cage, sera brisé. Alors à quoi bon rester dans une cage brisée ?

J’ai entendu dire que le fait de voir les larmes des parents et des amis donne une grande joie à l’âme qui abandonne cette vie. Est-ce exact ?

Il existe en général trois types d’âmes humaines : d’abord, celles que j’appellerais les âmes très ordinaires, qui ne sont pas illuminées ; puis les âmes bonnes, mais ordinaires ; et enfin les grandes âmes, les âmes extraordinaires.

Lorsqu’un homme ordinaire meurt, il regarde autour de lui afin de voir si ses proches parents pleurent son départ. S’il constate que ce n’est pas le cas, il en est terriblement meurtri et se dit : « Toute ma vie, je les ai aidés par tous les moyens. Voyez maintenant cette ingratitude ! » Ces âmes ordinaires sont tellement attachées à leurs êtres chers, tellement attachées à la terre, qu’elles se découragent si, à leurs derniers instants, leurs proches ne reconnaissent pas leur amour et leurs sacrifices passés. Il y a même des âmes non illuminées qui, lorsque leurs parents ne se lamentent pas à leur sujet, prennent un malin plaisir à revenir sous une forme désincarnée pour les effrayer. S’il y a des enfants dans la famille, les défunts pourront adopter les formes les plus hideuses qui soient et apparaître devant eux pour les épouvanter.

La seconde catégorie est composée de personnes qui se sont montrées bonnes, douces et extrêmement secourables envers les membres de leur famille. Lorsqu’elles sont sur le point de s’éteindre, elles ont le sentiment qu’un lien d’affection et d’attachement devrait demeurer à jamais. Ce type de personnes ne veut pas abandonner la scène terrestre. Elles pensent que seul l’attachement peut maintenir une relation entre ce monde et l’autre monde, aussi s’efforcent-elles d’attirer à elles le plus possible l’affection, la sympathie et la sollicitude de leurs proches. Si elles constatent que ceux-ci ne manifestent aucune émotion, aucun chagrin, qu’ils ne versent pas de larmes amères à la suite de leur décès, ce sont elles qui éprouvent un choc immense dans leur existence intérieure. « Je souhaite établir ici quelque chose de permanent, mais je ne reçois ni aide ni coopération des miens », ressentent-elles. Or, ce n’est ni le prétendu amour humain, ni l’attachement humain qui peuvent établir un lien divin et éternel entre l’âme du défunt et les âmes de ceux qui séjournent encore au pays des vivants. L’amour qui enchaîne les êtres humains ne saurait durer toujours ; il est comme un château de cartes. Seul l’amour divin peut transcender toutes les barrières.

Nous en venons enfin aux grandes âmes, autrement dit les maîtres spirituels. Lorsqu’un maître quitte son corps et s’aperçoit que ses disciples pleurent amèrement son départ, il en est désolé, car cela signifie que les disciples ne le reconnaissent pas pleinement en tant que maître spirituel. Un être spirituel, un être qui a réalisé Dieu, vit sur tous les plans ; sa conscience pénètre dans tous les mondes. En pleurant amèrement, et donnant ainsi le sentiment qu’ils ne le verront plus jamais, les disciples rangent leur maître dans la même catégorie qu’une personne ordinaire. C’est comme une insulte. Le maître sait qu’il apparaîtra à ceux de ses disciples qui prient, ou qui méditent et aspirent avec sincérité. Il sait qu’il continuera à les guider, les former et les façonner. Il sait qu’il pourra entrer en eux, et eux en lui. Aussi est-il triste de voir ses disciples adopter l’attitude suivante : « Maintenant que le maître est parti, nous n’allons plus jamais l’entendre. Les prières que nous lui adresserons seront vaines, alors à quoi bon prier ? Allons trouver un autre maître et essayons de découvrir d’autres moyens de faire des progrès. » C’est pourquoi les maîtres spirituels sont chagrinés de voir leurs proches s’affliger de leur départ, tandis que des personnes ordinaires en conçoivent de la joie.

Il est tout à fait naturel que, pendant un certain temps, les disciples éprouvent une certaine tristesse d’avoir perdu leur maître, de ne plus le voir en son corps physique. Mais cette affliction ne doit pas durer, car la joie de l’âme, l’amour intense et la sollicitude omniprésente de l’âme doivent habiter les disciples qui ont sincèrement accepté le maître comme l’unique Pilote de leur vie.

Arrive-t-il aux maîtres spirituels d’apparaître dans leur corps subtil après leur mort ?

En Inde, plusieurs Maîtres spirituels ont prouvé à leurs proches que la mort n’était pas une fin en leur apparaissant de façon frappante dans leur corps subtil. Voici juste un exemple. Il y avait un Maître spirituel du nom de Sri Ramakrishna. Lorsqu’il quitta son corps, sa femme devint veuve. Il est de coutume en Inde que la femme cesse de porter ses bijoux et ses bracelets après la mort de son mari. Mais lorsque la femme de Ramakrishna enleva ses bijoux, son mari apparut devant elle de façon très vivante et lui dit : « Que fais-tu ? Tu ne devrais pas retirer tes bracelets et tes bijoux. Au contraire, tu devrais dorénavant porter tes bracelets et tes bijoux en or. Je suis immortel et c’est la raison pour laquelle tu devrais porter les choses les plus belles, les plus signifiantes et les plus enrichissantes. » Il y a beaucoup d’exemples comme celui-ci, mais ils n’ont pas tous été écrits.

 

Beaucoup de personnes ayant rencontré la mort de près rapportent souvent une expérience similaire, où elles se sont trouvées en face d’un être lumineux ou d’une lumière qui leur donne un message. Qui sont ces êtres ?

Ce ne sont parfois pas des êtres, mais les âmes de proches qui sont décédés. Parfois, ce sont des connaissances anciennes d’incarnations précédentes. Ou encore, des anges ou des déités forgeurs de destin. Enfin, ils peuvent être le fruit de l’imagination d’un aspirant plein d’aspiration fervente.

 

L’enfer est-il réellement un lieu précis dans les mondes vitaux, ou bien est-ce un état de conscience ?

Au niveau du mental physique, l’enfer est effectivement un lieu qui existe pour l’expérience de l’âme. Si vous menez une vie corrompue, vous devrez y passer. C’est une véritable torture, une torture inimaginable. Celle-ci est d’une sévérité particulière pour ceux qui attentent à leur vie. Les souffrances qu’endurent les suicidés au niveau du physique subtil et du vital subtil sont inconcevables et intolérables. Ils n’auront pas l’occasion de s’incarner à nouveau avant longtemps. Et lorsque après avoir souffert de nombreuses années dans le monde vital ils obtiendront enfin une incarnation, celle-ci sera défectueuse. Et cette situation se prolongera au-delà d’une incarnation, à moins qu’ils ne reçoivent le pardon d’un maître spirituel ou que la Grâce de Dieu n’intervienne. Pis encore, ils créeront d’emblée une perturbation au sein de la famille où ils renaîtront. Si un suicidé s’incarne et souffre de troubles mentaux, par exemple, cela occasionnera de graves problèmes pour sa famille. En outre, ce type d’âme aggrave fréquemment son mauvais karma en persistant dans l’erreur et en ne modifiant pas son attitude. Mais il suffit de la Grâce de Dieu ou de l’intervention d’un maître spirituel pour que l’âme reçoive de l’aide.

Ainsi, pour celui qui vit dans la conscience physique grossière ou dans la conscience du corps, l’enfer est-il réellement un lieu. Mais sachez qu’au plus haut niveau spirituel, l’enfer, tout comme le paradis, est un plan de conscience. Le paradis et l’enfer commencent dans le mental. Dès l’instant où nous avons de bonnes pensées, où nous prions, méditons et nous efforçons d’offrir la lumière intérieure acquise lors de nos méditations et de nos prières, nous commençons à vivre au paradis. Dès l’instant où nous pensons du mal des autres, les critiquons et entretenons de mauvaises pensées à leur sujet, nous pénétrons en enfer. Nous créons le paradis, nous créons l’enfer : nous créons le paradis par nos pensées divines, et nous créons l’enfer en nous-même par nos pensées négatives. Le paradis et l’enfer sont tous deux des états de conscience profondément ancrés en nous.

En plongeant profondément en nous-même, nous découvrons que nous contenons l’univers tout entier. À l’intérieur de ce corps physique se trouve le corps subtil ; et dans le corps subtil, dans le cœur, nous découvrons l’existence de l’âme. De là, en plongeant encore plus loin, nous apercevons l’univers tout entier.