Méditation et Concentration dans la pratique du sport

extrait de « Sport et Méditation » de Sri Chinmoy

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Le silence de la méditation
Se trouve au cœur de l’action
Et le dynamisme de l’action
Se trouve au cœur de la méditation.

Qu’est-ce que la Méditation ?

La méditation signifie l’expansion consciente de soi. La méditation signifie la reconnaissance ou la découverte de sa propre réalité. C’est par la méditation que l’on transcende les limites, les faiblesses et les imperfections. La méditation est dynamisme sur les plans intérieurs de conscience. Si nous voulons accomplir quelque chose, que ce soit dans notre vie intérieure ou dans notre vie extérieure, l’aide de la méditation est capitale. Lorsque nous méditons, nous entrons en fait dans la partie la plus profonde de notre être. À ce moment-là, nous sommes capable de faire venir en avant les richesses enfouies en nous.

La méditation nous montre à la fois comment aspirer à quelque chose et comment réaliser cette chose. En pratiquant chaque jour la méditation, nous serons assurés de voir les problèmes de notre vie intérieure comme extérieure se résoudre. La méditation simplifie notre vie extérieure et donne de l’énergie à notre vie intérieure, la méditation nous offre une vie naturelle et spontanée.

Pendant la méditation, que faisons nous ?

Nous entrons dans un mental vide, calme, tranquille et silencieux. Nous entrons profondément en nous et nous abordons notre véritable existence, qui est notre âme. Lorsque nous vivons dans l’âme, nous réalisons que nous méditons en fait spontanément. À ce moment-là, nous voyons notre existence intérieure emplie de paix et de tranquillité.

Méditer, c’est aller au fond de l’océan, où tout est calme et tranquille. Une multitude de vagues a beau agiter la surface de l’océan, ses profondeurs n’en sont pas affectées pour autant. Elles demeurent dans le silence. Lorsqu’on médite, on essaie d’abord d’atteindre sa propre existence intérieure, sa véritable identité, ou si vous préférez, le fond de l’océan, de sorte que lorsque les vagues du monde extérieur déferlent, elles ne nous touchent plus. La peur, le doute, l’inquiétude et tous nos tourments quotidiens s’évanouissent d’eux-mêmes : une paix indestructible s’est désormais installée en nous. Les pensées ne peuvent plus nous toucher parce que notre esprit est complètement inondé de paix, de silence, de sentiment d’unité. Comme des poissons dans l’eau, nos pensées nagent et bondissent sans laisser de traces. Comme des oiseaux dans le ciel, elles volent sans laisser aucune trace derrière elles. Ainsi sommes-nous, dans notre méditation la plus élevée, semblables à l’océan dont les créatures qui l’habitent n’inquiètent pas la majesté. Nous sommes comme le ciel dont les oiseaux ne troublent pas la sérénité. Notre esprit est le ciel et notre cœur est l’océan infini. Voilà ce qu’est la méditation.

Lorsque nous méditons, nous nous jetons dans l’immensité, dans un océan infini de paix, ou bien nous accueillons l’immensité infinie en nous. La méditation s’étend. La méditation se développe constamment et devient paix, lumière et félicité.

Un effort conscient

La méditation ne signifie pas seulement s’asseoir tranquillement pendant cinq ou dix minutes. Elle demande un effort conscient. Il faut calmer et apaiser le mental tout en le maintenant vigilant pour ne laisser aucune pensée ou aucun désir le distraire. Une fois le silence établi dans notre mental, nous voyons une nouvelle réalité poindre en nous. Lorsque l’esprit est calme et disponible et que notre existence entière devient comme un réceptacle vide, l’être intérieur peut alors invoquer la Paix, la Lumière et la Béatitude infinies pour en être inondé.

La méditation signifie l’éveil conscient de notre source.

Lorsque nous méditons, nous essayons consciemment d’aller à la source qui est toute perfection. Notre source est Dieu, notre source est vérité, notre source est lumière. La méditation nous emmène à notre source, là où il n’y a plus aucune imperfection, plus aucune souffrance. Où se trouve cette source ? Elle est en nous. Celui qui est intérieurement éveillé a libre accès à la Vérité infinie et à la Joie durable ; il est capable de contrôler sa vie extérieure. Qu’est-ce qui nous donne l’éveil intérieur ? La méditation.

Chaque chercheur spirituel a un ami intime, un compagnon constant, un ami qui est toujours auprès de lui. Quel est ce meilleur ami ? Le Réel en lui. Le Réel en lui est le chercheur éternel qui aspire éternellement vers la Vérité, la Paix, la Lumière et la Béatitude infinies.

L’Évolution de l’âme

À travers la méditation, l’âme devient pleinement consciente de son évolution dans son voyage éternel. Avant de s’incarner, l’âme reçoit un message intérieur à propos de sa mission divine sur terre. Elle est pleinement consciente de sa mission. Mais au cours de notre vie, les agissements du mental physique peuvent parfois recouvrir l’inspiration divine de l’âme et ses motivations réelles. La mission de l’âme ne peut alors plus s’exprimer. Ce n’est que si nous aspirons avec notre mental, notre cœur et notre âme que nous pouvons connaître la raison de notre existence ici sur terre.

Lorsqu’on fait appel à la puissance de la volonté de l’âme, elle est comme une immense vague dans l’océan qui inonde aussitôt la conscience tout entière. Dès que la volonté de l’âme s’exprime, nous ressentons inévitablement que notre conscience intérieure est remplie d’énergie divine, de joie intérieure, de félicité intérieure, de puissance intérieure et de confiance intérieure. Tout élément négatif est balayé par la vague de la force de l’âme.

L’athlète doit sincèrement ressentir qu’il a une âme

et non pas se contenter de le penser uniquement parce que quelqu’un l’a affirmé. Beaucoup de gens n’ont même pas accès à leur cœur alors comment auraient-ils accès à leur âme ? C’est en pratiquant la méditation régulièrement et continuellement que l’on peut ressentir la présence de l’âme et finir par la voir. Mais même si nous ne voyons pas l’âme, si tout au moins nous pouvons ressentir sa présence dans les profondeurs de notre cœur, nous amènerons progressivement sa lumière dans le vital, dans le mental et dans le physique. Mais nous devons commencer par la conscience de l’existence de l’âme. Cela ne doit pas être une croyance mentale, mais une véritable expérience psychique.

La force positive et la paix de l’esprit

Lorsque nous méditons, nous essayons de devenir un canal parfait pour la force positive. La force positive est la lumière, et la force négative est l’obscurité. La force positive est l’amour et non la haine. La force positive est la croyance et non l’absence de croyance. À chaque instant de notre vie, la force positive nous aide parce qu’elle nous amène consciemment à notre destination, qui est la perfection.

Lorsque notre esprit est en paix et silencieux, lorsque notre vital est dynamique et que notre corps est conscient de ses actes, nous vivons dans le palais de la satisfaction, où ne peuvent exister ni maladie, ni souffrance, ni imperfection, ni obstacle à notre paix, à notre lumière et à notre satisfaction qui sont toutes durables. La méditation est un moyen ; c’est un chemin, c’est une voie. En marchant le long de cette voie, nous atteindrons notre destination qui est toute perfection.

Lorsque nous méditons, quel résultat obtenons-nous dans la vie extérieure ?

Nous rendons notre mental calme et silencieux. Il est pratiquement impossible pour la plupart des gens de calmer leur mental. Celui qui n’a pas l’esprit en paix est un véritable mendiant ; il est comme un singe dans un corps humain. Il n’est jamais content. Mais si nous pouvons garder notre esprit en paix, ne serait-ce qu’une seconde, nous avons alors l’impression d’avoir beaucoup accompli dans notre vie. Lorsque notre esprit est en paix, notre vital et notre corps se calment, et dès qu’il y a de la paix, toute disharmonie disparaît. Celle-ci n’existe que dans le monde de l’anxiété, de l’insatisfaction, de la tension et de la confusion. Sans tout cela, il n’y aurait aucune souffrance. Là où l’harmonie règne, les souffrances de l’homme s’arrêtent.

La méditation n’est pas une échappatoire. La méditation est l’acceptation de la vie dans sa totalité en vue de sa transformation.

La force concentration

Sans concentration, on ne peut réussir en sport. Ceux qui veulent entrer dans la méditation doivent commencer par maîtriser l’art de la force de concentration.

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Ueli Steck grimpant en free solo le  pilier « Excalibur » dans les Alpes suisses. (photo©Robert Boesch)

Cinq jours avant de battre son record d’escalade en solo de la face nord de l’Eiger, l’alpiniste suisse Ueli Steck expliqua dans un interview comment la concentration et l’attention sur l’instant présent étaient absolument indispensables dans l’escalade libre et l’escalade de vitesse.

« Je recherche toujours des buts qui sont des défis pour moi et qui prennent toute mon attention. Je me focalise vers mon but ; je ne me contente pas de grimper, ça n’est pas ma démarche. Ce que je veux, c’est atteindre le but. Ma concentration est également mon assurance-vie. Dans les moments critiques, je me concentre très fort sur ce qui est positif, jamais sur ce qui ne va pas. Il y a toujours une solution.

Le chemin vers mon but ne fait que monter, il ne descend jamais !

Tout là-haut, au sommet, là se trouve le but. Pour y arriver, je prends un chemin et ce qui compte, sur ce chemin, c’est uniquement l’instant présent. Les pensées qui précèdent sont des pensées qui ne servent à rien parce qu’elles ne sont pas nécessaires. Le futur arrive. Très souvent il dépend du présent. Plus nous sommes conscients de faire ce qu’il faut dans l’instant présent, plus le futur se présente bien.

Tout est une question d’instant présent !

Rien d’autre que l’instant. Dans cette concentration entière dans l’ici et maintenant, j’ai quelques fois fait l’expérience de me voir grimper, de voir mon corps comme un simple instrument.»

« Une fois, cela m’est arrivé en faisant l’ascension difficile de l’Excalibur dans les Alpes suisses en solo libre. C’était comme si je me regardais de l’extérieur. Je voyais mon corps grimper et je me suis dit : « Ouah, il monte bien ! » Ça c’est quand la concentration devient méditation ; c’est indescriptible. Il y a seulement l’instant présent et moi, qui inspire et expire.

Quand j’ai atteint le sommet, j’ai ressenti de la joie. Une joie extrême ! La joie de savoir que le ciel était bien plus grand et plus vaste qu’hier. »            Ueli Steck

 

L’athlète intérieur, la course intérieure et la course extérieure

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Extraits de « Sport et Méditation » de Sri Chinmoy, Editions La Flûte d’Or

La course extérieure et la course intérieure

La course extérieure est un succès extraordinaire au sommet de la montagne. La course intérieure est un progrès exemplaire le long de la route ensoleillée de l’Eternité. Le succès est l’acceptation prête et immédiate des défis rencontrés au cours des difficultés cachées. Le progrès est l’acceptation fervente et reconnaissante de la joie qui nous bénit d’une prospérité insondable.


La course extérieure est aussi importante que la course intérieure. Un marathon mesure quarante deux km. Disons que nous avons fixé notre but ultime à quarante kilomètres. Lorsque nous avons commencé à courir, nous ne pouvions pas courir cette distance. Mais en pratiquant chaque jour, nous avons développé davantage d’énergie, de rapidité, de persévérance, et ainsi de suite. Progressivement, nous transcendons notre capacité pour finalement atteindre notre but.

On peut dire que notre prière et notre méditation sont notre course intérieure.

Si nous prions et méditons chaque jour, nous augmentons notre capacité intérieure. La capacité du corps et celle de l’âme, la vitesse du corps et celle de l’âme vont ensemble. L’âme court le long de la route de l’Eternité, de l’Infini et de l’Immortalité. La course à pied et la forme physique nous aident dans notre vie intérieure d’aspiration comme dans notre vie extérieure d’activité.

La seule différence entre la course extérieure et la course intérieure est que dans la course intérieure, il n’y a aucune destination ou but fixes. Dans la course extérieure, dès que j’ai couru cent mètres, par exemple, la course est terminée. Je n’ai peut-être pas gagné, mais j’ai atteint mon but. Par contre, dans la course intérieure, nous sommes des coureurs de l’Eternité. Du fait que nous prions et méditons, nous savons que nous avons trois amis : l’Eternité, l’Infini et l’Immortalité. Parce que nous appartenons à l’Eternité, à l’Infini et à l’Immortalité, notre voyage n’a ni naissance ni mort ; il n’a  ni commencement ni fin. Nous avons déjà commencé notre voyage et nous ne l’achèverons jamais. Tout au long du chemin, nous pouvons avoir quelques buts temporaires. Mais aussitôt ces buts atteints, ils ne font que devenir les points de départ de nouveaux buts plus élevés.

Où se trouve notre But ?

Non pas dans le ciel bleu, non pas dans le vaste océan, non plus dans le lointain désert ; il se trouve profondément en nous, dans les profondeurs mêmes de notre cœur. Notre cœur spirituel est infiniment plus large que le monde. Le monde croît et coule dans le cœur spirituel. Si nous pouvons avoir le sentiment que notre cœur aspirant est le souffle vivant du Suprême, nous ne manquerons pas de ressentir que notre but le plus cher est en nous et non pas en dehors de nous.

À chaque instant, nous courons pour devenir quelque chose de grand, de sublime, de divin et de suprême. En devenant, nous avons le sentiment d’être en train d’atteindre notre But ultime. Mais le but d’aujourd’hui n’est que le point de départ de la nouvelle aube de demain. À chaque instant, nous transcendons nos accomplissements précédents : nous transcendons ce que nous avons et ce que nous sommes.

Une métaphore de la course intérieure

Chaque jour, lorsque le jour point, il faudrait ressentir que nous avons quelque chose de nouveau à accomplir. Nous courons, et chaque jour, nous avançons. En aspirant, nous nous maintenons constamment dans le processus de la course. Lorsque nous commençons notre voyage le matin, disons-nous qu’aujourd’hui est la continuité du voyage d’hier : nous ne devrions pas considérer aujourd’hui comme un tout nouveau commencement. Et demain, disons-nous que nous avons parcouru un autre kilomètre. Il faudrait avoir chaque jour le sentiment d’avoir parcouru un kilomètre de plus. Ainsi saurons-nous qu’un jour nous atteindrons notre But. Même si notre vitesse décroît, nous devons continuer à courir et ne pas abandonner en cours de route. Lorsque nous aurons atteint notre But, nous verrons que cela en valait la peine.

La course à pied et le Jeu de la Vie

La vie et le sport ne peuvent être séparés ; ils sont un. En fait, la vie elle-même est un jeu. Ce jeu peut être extrêmement bien joué à condition que le joueur développe consciemment ou inconsciemment la capacité d’invoquer l’énergie transcendantale qui se manifeste constamment dans l’action. Dans le jeu de la vie, chaque âme court consciemment ou inconsciemment vers le but de la perfection intérieure.

La spiritualité est une route à sens unique qui vous conduit à votre but. Une fois embarqué pour votre voyage, vous ne pouvez pas revenir en arrière. Votre point de départ a disparu. Une fois que l’évolution commence, à quelque niveau que ce soit, on ne peut revenir au point initial.

La spiritualité est une imploration intérieure pour la Source. La spiritualité est une imploration intérieure, une décision intérieure et une détermination intérieure pour la perfection. Être spirituel, qu’est-ce que cela signifie ? Être spirituel signifie être normal, naturel et spontané. Cela signifie que nous aspirons à la perfection dans notre corps, dans notre vital, dans notre mental et dans notre cœur.

Chercher la Source de notre existence

Si vous croyez en la création, ne chercherez-vous pas le Créateur ? Si vous voyez une montre qui indique l’heure correctement, vous pouvez vous contenter de la montre et ne pas aller plus loin. Mais si vous voulez comprendre comment la montre fonctionne, n’irez-vous pas trouver l’horloger ? De la même façon, il y a des millions et des milliards de gens sur terre qui sont satisfaits du monde tel qu’il est. Mais il y en a qui ne sont pas satisfaits. Ceux qui ne sont pas satisfaits veulent aller au fond d’eux-mêmes et trouver la source ou la cause des souffrances de ce monde. Lorsqu’ils vont à la Source, ils voient qu’elle est toute lumière et félicité. Cela dépend de vous. Vous pouvez être satisfait de ce que vous avez. Et puis vous pouvez vous demander : « Qui me donne cela ? »  Supposons que vous ayez couru votre meilleur marathon dimanche dernier et cela vous a donné beaucoup de joie. Vous pouvez vous demander : « C’est bien, mais qui m’a donné cette joie ? Qui m’a donné la capacité de courir ? » Si vous vous dites que votre corps, votre vital, votre mental et votre cœur sont ceux qui vous ont donné la capacité, alors qui leur a donné cette capacité ? Quelqu’un d’autre l’a fait. Une fois que nous cherchons cette autre personne, nous voyons qu’elle n’est autre que notre propre réalité la plus élevée. Un cerf court dans tous les sens à la recherche de la source du musc qu’il sent. Mais le musc est dans le cerf lui-même. Nous cherchons quelqu’un. Nous pensons qu’il s’agit d’une tierce personne. Mais lorsque nous voyons cette personne, nous réalisons qu’elle est notre propre réalité dans sa forme la plus élevée.

Où se trouve la victoire la plus grande ? La victoire la plus grande se trouve dans la découverte de soi.

Atmanam Viddhi : connais-toi toi-même. Il n’y a pas de victoire plus grande que la connaissance de soi.

Nous sommes des morceaux d’argile. Mais qui a donné forme à cette argile ? Lorsque nous voyons un bol, nous savons que quelqu’un l’a fait. Il n’est pas sorti de rien. Nous devons aller à la Source. Le pot de terre n’est pas l’ultime réalité. Quelqu’un l’a façonné. Ce quelqu’un n’est autre que celui que nous cherchons. Nous pouvons l’appeler la Réalité ultime, nous pouvons l’appeler Dieu, ou bien par un tout autre nom. Mais nous devons donner crédit à quelqu’un ou à quelque chose. Et lorsque nous avançons vers l’objet de notre quête, au bout d’une longue recherche, nous réalisons que ce que nous avons cherché était notre propre Soi le plus élevé. Le plus élevé en nous était recherché par notre partie la moins élevée.

Il y a quelque chose en nous, un sentiment d’urgence intérieure qui nous inspire à sortir pour aller courir. Qui nous a donné ce sentiment ? À nouveau, nous devons aller à la Source. Les questions ne cessent pas tant qu’on ne plonge pas profondément en soi. C’est alors qu’elles trouvent toutes leurs réponses. Mais cela ne se fait pas en une nuit. Comme vous le savez, il a fallu s’entraîner pendant des mois et des années pour accomplir le marathon. De même faut-il prier et méditer pendant des années si nous voulons couvrir de longues distances intérieures. C’est un processus qui dure toute une vie.

Aller au-delà ou la Transcendance de soi

Le but d’aujourd’hui doit être transcendé demain. Le but d’aujourd’hui est la pierre de fondation. Nous devons nous transcender à chaque instant et au moment où nous transcenderons, nous chérirons profondément en nous le message de la perfection. La transcendance de soi est le chant du progrès intérieur constant et du progrès extérieur constant.

Je n’ai pas de but fixe : mon but est la transcendance de soi.

J’essaie toujours de me transcender. Je ne me mesure pas avec le reste du monde. Je ne me mesure qu’à moi-même et j’essaie de devenir une personne meilleure. Tel est mon but ultime.

Le monde recherche la vitesse, alors nous devons prouver que nous sommes les plus rapides. Comme j’aimerais que tous les hommes courent plus vite que tout, à une vitesse inimaginable, vers le but de l’Eternité qui se transcende constamment. Une fois atteinte la Hauteur transcendantale la plus élevée à notre vitesse la plus rapide, et une fois que nous commencerons consciemment à servir notre Pilote suprême à chaque instant, à ce moment-là, nous pourrons créer une toute nouvelle création et nous la créerons. À ce moment-là, il n’y aura qu’une seule réalité, un seul chant : le chant de la transcendance de soi. Il n’y aura plus de ring de boxe où la puissance fera loi. Il n’y aura pas de destruction. Pour prouver notre suprématie, nous n’aurons qu’à nous transcender de la manière dont le Suprême Absolu Se transcende Lui-même. Le secret suprême ou le but suprême consisteront à transcender nos propres capacités. Nous n’essaierons pas de battre les autres. Nous essaierons uniquement de nous transcender constamment. De cette manière, nous trouverons la satisfaction suprême et nous offrirons une satisfaction suprême au monde intérieur comme au monde extérieur.

Je n’abandonne jamais

Lorsque j’atteins un certain niveau, si la volonté du Suprême est pour moi de n’atteindre que ce niveau particulier, alors j’abandonne. Sinon, je n’abandonne jamais. Je continue, continue, continue tout le temps en essayant de transcender mes propres limites. Mon but est toujours d’aller au-delà, au-delà, au-delà. Il n’y a aucune limite à nos capacités, parce que nous avons le Divin infini en nous, et que le Suprême transcende toujours Sa propre Existence-Réalité. Ainsi mon seul but est-il le progrès, et le progrès n’a pas de fin.

Lorsque vous atteignez un certain niveau, demandez-vous : « Y a-t-il quelque chose de plus à faire ? »  et puis faites-le.

Nous nous limitons tout le temps parce que nous ne ressentons pas qu’il y a quelqu’Un au fond de nous qui nous inspire, nous guide, nous façonne, nous forme et nous emmène vers une Réalité qui ne cesse de se transcender. Lorsque nous pensons à nous, nous nous voyons avec des capacités très limitées. Lorsque nous sommes dans le corps, le mental ou le vital, tout est tellement limité. Nous sommes enfermés dans une cellule de prison. Mais lorsque nous sommes dans l’âme, nous sommes dans le domaine de l’illimité.

Ce que le Suprême essaie de faire, c’est d’amener le fini en nous ou le petit frère en nous, à suivre le grand frère en nous, l’âme. Notre vie extérieure essaie de courir cote à cote avec notre vie intérieure. Notre vie intérieure coule éternellement en nous et à travers nous, et nous essayons de faire venir en avant ses capacités illimitées. Lorsqu’un de mes étudiants court mille miles ou lorsque je dessine trois millions d’oiseaux, nous essayons d’entrer dans la Source illimitée que nous avons tous en nous et que nous sommes effectivement. Nous essayons de faire venir en avant nos capacités illimitées.

La transcendance de soi apporte le message du bonheur.

La transcendance de soi nous donne de la joie en abondance. Chaque fois que nous surpassons nos accomplissements précédents, nous trouvons de la joie.

Il y a de nombreuses manières de se transcender, mais les deux plus importantes sont l’humilité et la conscience. Nous essayons de cultiver l’humilité, une véritable humilité fervente. C’est à travers l’humilité que nous acquérons la puissance de la réceptivité. Lorsque nous avons acquis la puissance de la réceptivité, la Paix, la Lumière et la Béatitude descendent sur nous en abondance, et nous pouvons incarner ces attributs divins sans aucune difficulté.

Nous devons être conscients de notre Source.

Notre Source est inondée de Lumière et de Félicité. Lorsque nous sommes tentés de faire quelque chose de non divin, si nous pouvons être conscients de notre Source, qui est toute Lumière et Félicité, nous recevons un message intérieur qui nous empêche de mal agir. Nous nous disons alors qu’il est indigne de nous de nous prélasser dans les plaisirs de l’ignorance et de nager dans l’océan de l’obscurité. Voilà ce que nous obtenons de l’éveil constant de notre conscience, et c’est la seule manière d’établir un libre accès à notre propre divinité, à notre propre félicité la plus élevée.

Pour nous transcender, nous pouvons marcher, soit le long de la voie de la véritable humilité, soit le long de la voie de l’éveil de notre conscience. La transcendance est satisfaction ; la satisfaction et la perfection sont les deux cotés de la même pièce. En devenant parfaits, nous sommes heureux, et en même temps, en étant heureux, heureux avec ferveur, nous pouvons devenir une perfection fertile.

Sport et Méditation – la dimension intérieure du sport

Sri Chinmoy relie la spiritualité et ses valeurs fondamentales qui remontent à l’ère védique à une discipline moderne, dynamique et de plus en plus pratiquée : le Sport.

Un livre révolutionnaire dans le monde du sport et de la compétition !

Un lien entre le sport et les valeurs fondamentales de l’homme

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Des conseils depuis l’entraînement jusqu’à la compétition

Le sportif de tout niveau, depuis l’amateur jusqu’au champion de haut niveau, puisera dans ces lectures des conseils merveilleux pour  découvrir autrement le sport et ses joies, ou bien l’aider dans son entraînement jusqu’à la compétition.

…et au-delà des barrières de l’âge

Sri Chinmoy, ayant lui-même pratiqué intensément des activités sportives jusqu’à la fin de sa vie, à l’âge de 76 ans, inspire les seniors de ne pas abandonner la pratique du sport et de trouver la joie et la satisfaction de garder la forme au-delà des barrières de l’âge.

Le secret du sport

il peut ouvrir les portes d’un potentiel intérieur inimaginable, grâce au support de la méditation. En effet, lorsqu’on peut d’une part concentrer son mental et d’autre part, calmer ses émotions, on trouve ainsi l’attitude juste. Dans ces conditions, l’intensité, le courant et la joie que l’on vit dans le sport peuvent devenir une méditation. L’énergie formidable que l’on peut trouver grâce à la concentration et à une attitude juste pourra certainement pulvériser des records que l’on peut difficilement imaginer dépasser.

Le sport humanitaire

Enfin, au niveau le plus étendu, le sport est un véritable terrain humanitaire pour le développement de l’harmonie, de l’amitié, de la solidarité et de la tolérance, bref de la Paix dans le monde.

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