Aspiration Everest 5 – Le combat – le partage – Nouveauté

Le Combat

Le combat est-il nécessaire dans la vie spirituelle

« Mon Seigneur Suprême, approuves-Tu ma vie de combat ? Approuves-Tu les progrès que je fais en combattant ? J’ai l’impression de ne progresser qu’à travers le combat ; j’ai l’impression de ne progresser que lorsque je dois surmonter des obstacles. »
« Mon enfant, tu te trompes complètement. La vie spirituelle, la véritable vie, n’a pas du tout besoin de combat. Il y a deux sortes de combats qui prennent leur source, soit dans ton existence, soit à l’extérieur de ton existence. En toi se trouvent la peur, le doute, l’anxiété, l’inquiétude, la suspicion, l’insécurité, l’impureté et tant de forces négatives. Ces forces négatives peuvent parfois se déchaîner. Ces forces négatives peuvent également se trouver en dehors de la réalité de ton corps, en dehors de la réalité de ton existence même, et venir t’attaquer. C’est lorsque tu fais venir en avant tes propres forces négatives, lorsque ces forces venant de l’intérieur surgissent à l’extérieur que ton combat commence. Il commence également lorsque les forces négatives extérieures t’attaquent. Il te faut donc illuminer les forces négatives qui sont en toi afin qu’elles puissent devenir des forces positives. Quant aux forces qui t’attaquent de l’extérieur, elles doivent être défiées, combattues et conquises.

Une vie de combat peut devenir une vie de révolte

« Tu dis que tu ne fais de progrès que dans le combat. Peut-être penses-tu qu’une vie de combat est une occasion de faire des progrès. Mais il peut y avoir d’autres facteurs que tu ne vois pas du tout. Une vie de combat peut facilement devenir une vie de révolte. Tu combats pour recevoir quelque chose, pour combler tes désirs ; mais le temps viendra où tu comprendras que tu n’as aucune chance de combler ta vie de désirs. Alors tu abandonneras parce que tu seras frustré et que de la frustration vient la révolte. Tu pries si fort, tu médites tant, tu fais tant pour Me satisfaire, mais comme Je ne comble pas tes désirs, tu penses que Je ne suis pas satisfait. Alors que fais- tu ? Tu abandonnes. Tu abandonnes et de plus, tu es frustré et tu peux aller jusqu’à te révolter contre Mon existence. Alors tu cesses de prier et de méditer et n’essaies plus de garder aucune connexion consciemment avec Moi. »

Une vie de combat ne prouve pas le progrès

Soyez comme des enfants

C’est pourquoi je mets toujours les disciples en garde. Une vie de combat n’indique pas une vie de progrès. De nombreuses forces et de nombreux obstacles vous entourent, qui sont inopportuns et mal venus. Alors ne faites pas venir en avant vos propres forces négatives qui prennent la forme d’un combat. Non, non, c’est la mauvaise manière. N’ajoutez pas davantage de forces obscures et ne vous créez pas davantage de problèmes. Non, non, soyez simplement comme des enfants. Soyez spontanés, soyez heureux. Pour obtenir un sourire de ses parents, un enfant ne crée pas de problèmes. Il fait tout spontanément et ses actions spontanées rendent ses parents heureux. Le Créateur et la création se comportent de la même façon. Lorsque la création offre un sourire au Créateur, le Créateur est aussitôt nourri. Il ressent qu’Il a tout reçu.

Souriez

Lorsque l’enfant sourit, même s’il s’agit d’un tout petit sourire, sa mère a le sentiment d’avoir reçu l’univers tout entier. Et inversement, lorsque la mère sourit ou que le père sourit, l’enfant a le sentiment d’avoir reçu l’univers tout entier. La mère est une mendiante tout comme l’enfant est un mendiant. Ici aussi, Dieu le Créateur et Dieu la Création sont des mendiants l’un comme l’autre. En d’autres termes, ils ne peuvent devenir complets, intégraux et entiers que lorsqu’ils échangent leurs sourires mutuels.
En tant qu’aspirants, vous devez offrir votre sourire à travers l’action spontanée, car l’action spontanée elle-même est un sourire. Ne faites que grandir dans ce sourire.

Soyez spontanés

Agissez comme des enfants : soyez spontanés dans tout ce que vous dites et tout ce que vous faites. Vous verrez votre sourire dans cette spontanéité, et vous verrez votre spontanéité dans le sourire. Votre sourire et le Sourire de Dieu se maintiennent mutuellement en vie et le feront pour l’Éternité. Ce dont Dieu et l’homme ont besoin l’un de l’autre est d’un sourire fervent, un sourire fructueux. L’Arbre de Vie cosmique existe en entier dans cette graine minuscule qu’est le sourire. N’essayez donc pas de construire votre vie sur le combat. C’est une mauvaise démarche. Ne suivez pas la voie du combat : ne suivez que la voie de la spontanéité, la voie du sourire spontané, qui est la seule nourriture, le seul accomplissement pour Dieu et pour l’homme.


Pourquoi ne puis-je partager ?

La peur de perdre ma supériorité

Est-ce que je partage mon inspiration avec vous ? Non. Est-ce que je partage mon aspiration avec vous ? Non. Est-ce que je partage ma consécration avec vous ? Non. Est-ce que je partage mes expériences avec vous ? Non. Pourquoi ne puis-je partager, ni mon inspiration, ni mon aspiration, ni ma consécration, ni mes expériences avec vous ?
La raison est très simple. Il me semble que si je partage tout cela avec vous, je perdrai mon originalité. Vous posséderez les mêmes choses que moi et je perdrai ma supériorité sur vous. Même si vous obtenez tout que je possède en moindre quantité, vous pourrez tout de même vous en vanter. Ensuite, ce ne sera plus qu’une question de temps avant que vous ne possédiez la même chose que moi ou que vous me surpassiez largement.

C’est pourquoi j’ai peur de vous. J’ai peur et je suis jaloux de vous, alors je ne veux pas partager avec vous. Ma satisfaction prendra fin dès l’instant où je partagerai la moindre chose avec vous, car vous et moi serons alors sur un pied d’égalité, ce que je ne veux pas. Je veux être au moins un pouce au-dessus de vous afin de pouvoir vous diriger. Hélas, hélas, c’est la réalisation à laquelle je suis parvenu.

Mon Ami n’a pas peur de partager

Lorsque je plonge en moi-même, je vois mon Ami éternel, mon seul Ami, l’Ami de mon Éternité, mon Bien-Aimé Suprême. Je Le vois tout le temps partager avec moi, avec le reste du monde, avec Sa création tout entière. Son inspiration, Son aspiration, Sa consécration, Son expérience, tout ce qu’Il a et tout ce qu’Il est, Il les partage avec moi et avec tous. Pourquoi ? Pourquoi n’a t’Il pas peur de perdre Sa suprématie, Son individualité, Sa personnalité, Sa gouvernance ? S’il m’accorde, ou nous accorde tout ce qu’Il possède, ou ne serait-ce qu’une portion de ce qu’Il possède, Sa réalité ne deviendra-t-elle pas moins grande, ne deviendra-t-Il pas incomplet ?

Mon Seigneur Suprême me dit que je suis un sombre idiot. Lorsqu’Il me donne quelque chose, Il ne perd rien, au contraire, Il augmente son acquis. Son offrande d’inspiration, d’aspiration, de consécration et d’expérience est comme le flot d’une rivière : une rivière qui coule en méandres ne perd rien, bien au contraire, elle couvre plus d’espaces, plus de terres. Son inspiration, son aspiration, sa consécration et son expérience –tout ce qu’Il possède, Il le porte avec Lui et ne le sépare pas de Son Existence ; Il nous l’apporte. En partageant Ses expériences, Ses accomplissements, Ses attributs, Ses possessions de vous à moi, et de moi à quelqu’un d’autre, Il ne perd jamais rien. Au contraire, Il ne fait que distribuer ici, là et partout. Il veut tout répandre autour de Lui car Il sait que toute la création Lui appartient.

Ma séparativité

Mon sentiment de séparativité me pousse à montrer mon unicité au monde. J’existe pour moi-même et je veux dire et montrer au monde que je suis un symbole, que personne d’autre n’est ma copie carbone, et je ne veux pas être la copie carbone de quelqu’un d’autre. Non, je veux être unique à ma propre manière. Personne ne sera jamais capable de m’égaler, d’avoir la même forme, le même style, le même moule, la même existence-réalité que moi. C’est ainsi que je vois mon unicité.

L’unicité de Dieu

Mais mon Seigneur Suprême a une vision différente de son unicité. Il ressent que Son unicité ne peut être exprimée que lorsqu’Il voit Ses accomplissements et Ses possessions ici, là et partout. En faisant de chacun son bien, son bien propre, en ressentant que chacun est Sien et qu’Il appartient à chacun, en ressentant qu’Il est pour eux et qu’ils sont pour Lui, Il ressent Sa propre unicité en chacun. Alors que je cherche à établir mon unicité à travers mon sentiment de séparativité, Il cherche à établir la Sienne à travers un sentiment de multiplicité. Il veut consacrer Sa Lumière-Vision tout entière à Sa création, car Il ressent que seule l’acceptation de Sa Lumière par la création peut le rendre universellement digne d’être aimé, universellement comblant et comblé. C’est pourquoi il veut ce genre d’unicité : l’Un avec le multiple, l’Un avec le tout, un chant-unité avec une réalité-unité. À tout moment, il recherche la création-unité. Le Créateur-Unité veut chanter Son chant-unité avec Sa création-unité, car c’est pour Lui la seule manière par laquelle Son Unicité peut se manifester dans le monde tout entier.


Nouveauté

Hier, je vous ai vu. Aujourd’hui, je vous vois pour la seconde fois. Cela signifie que vous n’êtes plus nouveau pour moi, vous n’êtes plus un étranger pour moi. Vous êtes devenu un vieil ami ; vous et moi sommes devenus de vieux amis. Votre âge a augmenté, et le mien aussi.

Hier, j’ai vu quelque chose pour la première fois. Aujourd’hui, je la vois pour la seconde fois. Cela signifie que cette chose est devenue ancienne. Hier, j’ai ressenti quelque chose pour la première fois ; aujourd’hui, je ressens la même chose. Hier, j’ai mangé quelque chose pour la première fois. Aujourd’hui, je mange la même chose. Cela signifie que mon expérience est devenue ancienne, elle n’est plus quelque chose de nouveau.
Tout ce que je vois pour la seconde fois, tout ce que je fais pour la seconde fois, tout ce que je ressens pour la seconde fois est automatiquement ancien. L’âge est descendu sur ces choses.

Qu’est-ce qui ne vieillit pas ?

De même, cette chose, cette personne penseront la même chose de moi : que j’ai vieilli. Y a-t-il quoique ce soit qui ne vieillisse pas ? Oui, il y a quelque chose, et c’est l’imploration intérieure de mon cœur. Cette imploration intérieure est toujours nouvelle. Chaque jour, elle assume une nouvelle forme-prière, une nouvelle forme-concentration, une nouvelle forme-méditation. Chaque jour, elle accomplit quelque chose de nouveau provenant de Dieu. Vous pouvez dire que vous priez chaque jour, mais comment votre prière ou votre méditation peuvent-elles être nouvelles ? Laissez-moi vous dire que cela est non seulement possible et réalisable, mais inévitable.

Tout peut être nouveau

Vous pouvez penser que la Paix, la Lumière, la Béatitude, la Puissance et quelques autres attributs de Dieu sont tout ce qu’il y a au monde. Mais je vous dirai que cela n’est pas vrai. Dieu est infini, et Ses attributs sont infinis. Vous pouvez très facilement avoir une variété infinie de prières, de concentrations et de méditations. Chaque prière peut facilement être nouvelle. Chaque concentration peut facilement être nouvelle. Chaque méditation peut facilement être nouvelle.

La prière défie l’âge. La concentration défie l’âge. La méditation défie l’âge. Notre imploration intérieure est la mère et le père de notre prière, de notre concentration et de notre méditation. Alors soyons amis avec cette imploration intérieure. Que notre corps, notre vital, notre mental et notre cœur deviennent amis avec cette imploration intérieure. Avec cette imploration intérieure, notre existence tout entière, extérieure comme intérieure, deviendra une nouvelle réalité-existence, un Rêve de Dieu à jamais nouveau en nous et à travers nous qui nous exauce à jamais.